Costa
Concordia : deux nouveaux corps
retrouvés dans l'épave
le
23 janvier 2012 à 16h16 , mis à
jour le
23 janvier 2012 à 21h20
Deux
nouveaux corps ont été retrouvés dans
l'épave du Costa Concordia lundi. Le
bilan des victimes s'élève à 15
personnes. Une vingtaine d'autres
manquent encore à l'appel.
2 nouveaux corps
retrouvés. Deux nouveaux
corps ont été retrouvés dans l'épave
du
Costa Concordia
lundi. "Nous avons retrouvé les
corps de deux femmes sur le pont
numéro 4, près de l'internet café.
(...) Les familles des deux
dernières ont été déjà prévenues",
a indiqué le commissaire du
gouvernement en charge de la
catastrophe, Franco Gabrielli, au
cours d'une conférence de presse
sur l'île italienne du Giglio, où le
Concordia a fait naufrage il y a dix
jours. Le responsable a précisé que
le bilan des victimes s'élevait à 15
personnes. A propos des recherches
des disparus, il a souligné qu'elles
sont "menées dans des zones de
plus en plus complexes, au milieu de
substances en décomposition, de pans
d'ameublement".
Une semaine après
le naufrage, une
agence de voyages
française propose
toujours des séjours
à bord du paquebot
de Costa Croisières.
Avec de gros rabais
à la clé : "42% de
réduction". L'agence
assure pourtant
qu'il n'est plus
possible de réserver
pour le Concordia.
Un journaliste
britannique a lui
réussi à acheter des
billets pour le mois
d'avril sur le site
du croisiériste.
Le nombre de
morts comptabilisés
après le naufrage
est désormais de 13.
Les disparus sont
une vingtaine. Mais
une Hongroise, non
enregistrée,
pourrait être
ajoutée à la liste.
Le coordinateur des
recherches n'exclut
pas la présence de
"clandestins" à
bord, ce qui
pourrait alourdir le
bilan.
Le bilan du
naufrage du paquebot
est désormais de 12
morts, après la
découverte du corps
d'une femme. Les
recherches se
poursuivent, alors
que le navire échoué
continue à se
déplacer de quelques
millimètres par
heure.
Face au lynchage
médiatique dont ils
estiment le
commandant du Costa
Concordia victime,
nombre d'habitants
de sa ville de Meta
di Sorrento
défendent l'enfant
du pays. La
compagnie Costa
elle-même, tout en
lui attribuant la
responsabilité du
naufrage, l'a
présenté comme un
officier compétent.
Rome a décidé,
vendredi, de
décréter l'état de
catastrophe
naturelle dans la
zone où s'est échoué
le paquebot de Costa
Croisières. Les
recherches ont
repris en début dans
la partie émergée
uniquement. Les
scaphandriers ne
pourront entrer en
action que samedi
matin.
L'espoir de
retrouver des
survivants dans le
paquebout échoué,
notamment un couple
de Français dont on
est toujours sans
nouvelle, diminue
d'heure en heure.
Les recherches ont
repris, vendredi,
uniquement dans la
partie émergée. Les
scaphandriers ne
pourront entrer en
action que samedi
matin.
La télévision
italienne a diffusé,
jeudi, la première
conversation entre
le commandement du
Costa Concordia et
les garde-côtes. Un
échange enregistré
une quarantaine de
minutes après
l'accident qui
montre que le
commandant a
minimisé l'incident.
L'officier sait déjà
que le bateau prend
l'eau mais n'évoque
qu'une "coupure de
courant".
Les familles de
deux Français tués
lors du naufrage ont
reconnu leurs
dépouilles parmi
celles des victimes
retrouvées ces
derniers jours. De
forts vents sont
attendus ces
prochains jours
autour de l'île du
Giglio, ce qui
risque de
compromettre les
recherches.
Le naufrage du
paquebot,
catastrophe maritime
qui a fait au moins
11 morts, s'annonce
aussi comme une
catastrophe... pour
les assureurs :
c'est d'ores et déjà
le plus gros
sinistre maritime
jamais survenu. Le
Costa Concordia
était assuré pour
395 millions
d'euros.
Le Costa
Concordia, qui avait
bougé mercredi
matin, rendant
nécessaire une
interruption des
recherches, s'est
stabilisé dans la
soirée. Une
Allemande, qui
figurait sur la
liste des disparus
du naufrage, a été
retrouvée dans son
pays. Un Hongrois a
été identifié parmi
les victimes.
"Cela a été comme
revivre cette
histoire, ça a été
terrible, je suis
vraiment très
choquée", a raconté
la jeune femme
originaire de la
région de Naples, au
journal La
Repubblica. Sa
grand-mère Maria lui
racontait souvent sa
terrible expérience
à bord du navire.
Les plongeurs des
garde-côtes ont
découvert 5 nouveaux
corps dans l'épave
du Costa Concordia.
Le capitaine a été
assigné à résidence
par une juge de
Grosseto mardi. Il
devait sortir de la
prison de cette
ville mercredi
matin.
"Autoritaire
parfois même
intraitable", "trop
exubérant et
casse-cou" : les
témoignages sur la
personnalité du
commandant du Costa
Concordia, soupçonné
d'avoir changé de
trajectoire pour
parader et abandonné
son navire, se
multipliaient mardi.
Interview -
Frédéric Casanova,
avocat à Toulon, a
déposé mardi une
plainte au nom de
deux passagers
français du paquebot
qui s'est échoué
vendredi au large de
l'Italie. Alors que
les appels d'autres
victimes affluent à
son cabinet, il
témoigne de
l'horreur vécue par
ses clients.
Une conversation
téléphonique
enregistrée entre
une capitainerie du
port et le
commandant du Costa
Concordia vendredi
soir montre que ce
dernier a refusé de
remonter à bord pour
évacuer les
passagers. 29
personnes seraient
encore portées
disparues.
Ce commissaire de
bord a sauvé des
dizaines de
passagers avant de
tomber au fond d'un
des cinq restaurants
inondé, sur le Costa
Concordia. Il a
retrouvé l'air libre
36h après le
naufrage et a pu
être secouru.
Les recherches
dans le Costa
Concordia ont repris
lundi peu avant
15h30 grâce à une
amélioration de la
météo. Il reste 16
disparus dont 4
Français. La presse
italienne affirme
que le commandant du
Costa Concordia
voulait faire un
plaisir à un serveur
en passant près des
côtes.
Han Ki-Deok et sa
jeune épouse, Jeong
Hye-Jin, étaient
partis se coucher
quand le bateau qui
a fait naufrage
vendredi soir a
commencé à pencher.
Ils sont restés 30
heures dans leur
cabine.
Deux corps ont
été trouvés à bord
du navire de
croisière Costa
Concordia dimanche,
portant le bilan du
naufrage à cinq
morts. 21 Français
manquent à l'appel
selon le Quai
d'Orsay. Un rescapé
bordelais va porter
plainte contre Costa
Croisières.
TEMOIGNAGE - Un
paquebot naviguant
trop près de la
côte, le choc, la
panique, la
désorganisation :
Gilles Petrequin,
qui se trouvait à
bord du "Costa
Concordia", décrit
le naufrage.
"L'équipage était
plus paniqué que
nous",
souligne-t-il.
Plus de 36 heures
après l'accident
d'un paquebot
italien au large des
côtes de la Toscane,
17 personnes sont
toujours portées
disparues dimanche
matin. Le commandant
a été arrêté.
Le Costa
Concordia s'est
échoué vendredi soir
au large des côtes
de la Toscan, avec
4200 personnes à
bord. Le dernier
bilan fait état de 3
morts, dont deux
Français. Il y
aurait en outre 40
disparus. Certains
évoquent une erreur
de navigation. Le
commandant du navire
a été incarcéré.
Le Costa
Concordia s'est
échoué sur un banc
de sable vendredi
soir au large des
côtes de la Toscane,
avec 4200 passagers
et membres
d'équipage à bord,
dont plus d'une
centaine de
Français. Des
passagers sont
tombés à la mer ou
ont sauté à l'eau ;
plusieurs sont
morts, d'autres sont
portés disparus.
Des images 3D
permettent de
comprendre les
étapes du naufrage
du navire il y a dix
jours. Le bateau a
subi une brèche de
80 mètres de long.
Quatre compartiments
étanches se sont
alors remplis d'eau.
Depuis le
naufrage du Costa
Concordia dans la
nuit de samedi à
dimanche, une
famille française
vit des heures
d'angoisse. Leur
fille et son
compagnon ont laissé
un message au moment
de l'impact et
depuis plus aucune
nouvelle.
Document -
L'enregistrement de
la conversation
entre le commandant
du Costa Concordia
et les gardes côtes
prouve que le
commandant a bien
quitté le navire et
refusé de remonter à
bord pour évacuer
les passagers.
Les recherches
sur le Costa
Concordia, échoué
sur l'île de Giglio,
se poursuivent
quatre jours après
le naufrage. Les
secours ont accéléré
les recherches en
utilisant des
micro-charges
explosives pour se
frayer des passages
dans l'épave.
Sur l'île de
Giglio, des
bénévoles tentent
d'établir une liste
des passagers pour
déterminer combien
de personnes
manquent à l'appel.
Une opération
délicate compte tenu
du nombre de
nationalités
étrangères présentes
sur le navire au
moment du drame.
Ce serait pour
"faire plaisir" au
responsable des
serveurs, que le
commandant du Costa
Concordia aurait
amené le bateau tout
près de l'île de
Giglio, où il a
heurté des rochers.
Les enregistrements
d'une conversation
téléphonique
montrent qu'il a
abandonné le navire.
"Les 1000 membres
d'équipage ont eu un
comportement
exemplaire dans les
procédures de
sauvetage", a estimé
Georges Azouze,
président de Costa
Croisières France,
mardi matin sur RTL.
Selon lui, le
personnel de bord
suit "une formation
tous les 15 jours
sur les manoeuvres
d'évacuation du
bateau".
Les
plongeurs-spéléologues
italiens ont livré
des photos de
l'intérieur de
l'épave du Costa
Concordia, dont le
naufrage sur l'île
du Giglio a fait six
morts, un bilan qui
pourrait s'alourdir
car 29 personnes
manquent encore à
l'appel.
Dans un ferry qui
relie la Corse au
continent, des
exercices incendie
sont organisés une
fois par semaine.
Dans chaque cabine
se trouve un plan
qui indique le
chemin jusqu'aux
chaloupes.
Après le naufrage
du paquebot, les
autorités sont
confrontées à un
double défi. Ils
doivent rechercher
les rescapés mais
aussi parer à une
catastrophe
écologique. Les
précisions du
correspondant de TF1
en Italie, en direct
de l'île du Giglio.
Le capitaine du
Costa Concordia
aurait frôlé la côté
pour faire plaisir à
un employé, natif de
l'île du Giglio. Il
est aujourd'hui
accusé d'homicides
et d'abandon de
navire et a été
désavoué par sa
hiérarchie.
Le commissaire de
bord Manrico
Giampietroni a sauvé
des dizaines de
passagers avant de
tomber au fond d'un
des cinq restaurants
inondé. Il a
retrouvé l'air libre
dimanche, 36 heures
après le naufrage du
navire.
Dans une eau qui
dépasse à peine 10
degrés, les
sauveteurs
s'accrochent à
l'espoir de
retrouver encore des
rescapés, mais les
conditions météo ont
sérieusement
compliqué les
recherches lundi.
En direct de
Porto Santo Stefano,
notre envoyé
spéciale fait le
point sur les
charges qui pèsent
sur le commandant de
bord du Costa
Concordia, qui sera
entendu mardi par le
parquet de Grosseto.
Un paquebot
italien s'est échoué
vendredi soir au
large de la Toscane,
avec 4200 personnes
à bord, faisant au
moins 6 morts. Voici
les images
saisissantes de
l'épave et du
sauvetage.
Des
images
3D
permettent
de
comprendre
les
étapes
du
naufrage
du
navire
il y a
dix
jours.
Le
bateau a
subi une
brèche
de 80
mètres
de long.
Quatre
compartiments
étanches
se sont
alors
remplis
d'eau.
Le
nombre
de morts
comptabilisés
après le
naufrage
est
désormais
de 13.
Les
disparus
sont une
vingtaine.
Mais une
Hongroise,
non
enregistrée,
pourrait
être
ajoutée
à la
liste.
Le
coordinateur
des
recherches
n'exclut
pas la
présence
de
"clandestins"
à bord,
ce qui
pourrait
alourdir
le
bilan.
Une
semaine
après le
naufrage,
une
agence
de
voyages
française
propose
toujours
des
séjours
à bord
du
paquebot
de Costa
Croisières.
Avec de
gros
rabais à
la clé :
"42% de
réduction".
L'agence
assure
pourtant
qu'il
n'est
plus
possible
de
réserver
pour le
Concordia.
Un
journaliste
britannique
a lui
réussi à
acheter
des
billets
pour le
mois
d'avril
sur le
site du
croisiériste.
Feu vert au début du
pompage. Le responsable a
également annoncé lundi avoir donné
le feu vert pour le démarrage du
pompage du carburant du navire. Il
a souligné devant la presse que les
autorités ont pu vérifier que le
navire est "stable", qu'"il
n'y a pas de risque qu'il glisse
vers les hauts fonds", ce qui
"permet d'agir sur les deux
fronts", la recherche des corps
et le vidage des cuves du Concordia,
remplies de 2.380 tonnes de mazout.
Ces activités et celles de recherche
de la vingtaine de personnes encore
considérées comme manquant à l'appel
sont "absolument compatibles".
Selon un responsable technique
intervenu devant la presse, le
pompage peut commencer
"immédiatement". Il devrait
durer 28 jours sans interruption. Il
pourrait commencer dès mardi. Pour
les faciliter et éviter une
pollution des eaux autour du navire,
les secours sont aussi en train de
commencer à prélever les déchets
trouvés dans l'eau.
Le capitaine n'était pas
sous l'effet d'une drogue.
Francesco Schettino, le commandant
du paquebot Concordia qui a fait
naufrage près de l'île italienne du
Giglio il y a dix jours, n'était pas
sous l'effet d'une drogue, ont
affirmé lundi les médias italiens
citant des résultats d'examens
médicaux confirmés par son avocat.
"Il n'y a jamais eu aucun doute
sur le résultat négatif de ces
tests", a commenté son avocat
Bruno Leporatti, selon la même
source. Francesco Schettino est
accusé d'homicides multiples par
imprudence, naufrage et abandon de
navire. Après trois journées en
prison il a été libéré mardi dernier
et assigné à domicile.
Des
poursuites contre d'autres sociétés
que le croisiériste ? Un
avocat américain a annoncé lundi que
les poursuites qui devraient être
lancées mercredi à Miami au bénéfice
des passagers du paquebot pourraient
viser non seulement le croisiériste
Costa Croisières,
filiale de l'américain Carnival,
mais aussi d'autres accusés. En
dépit des efforts pour faire porter
la responsabilité au commandant de
bord, "nous savons qu'il y a eu
des précédents où" les bateaux
de Costa
Croisière se sont approchés
des côtes italiennes, a déclaré M.
Proner. "Apparemment le même
bateau s'est approché de l'île de
Procida, dans le golfe de Naples
(..), donc c'est quelque chose
qu'ils ont fait par le passé, pour
générer de la publicité, et c'est
excitant pour les passagers, mais
c'est
imprudent", a déclaré l'avocat.
Parmi d'autres cibles potentielles,
l'avocat a évoqué "les sociétés
qui ont conçu, fabriqué, entretenu
ou installé" les équipements de
sécurité censés éviter ce type
d'accident. Il a indiqué avoir été
contacté par des victimes du monde
entier et que la procédure en leur
nom serait déposée à Miami.
Confirmant des informations du
cabinet Condacons, il a précisé que
les dommages demandés s'élèveraient
à minimum 125.000 euros par passager
indemne.
Naufrage du Concordia: les recherches
suspendues en raison de l'instabilité de l'épave
Le Costa Concordia, échoué depuis près d'une semaine
sur la petite île italienne du Giglio, a de nouveau bougé,
contraignant les chercheurs à suspendre leurs recherches, a
annoncé vendredi matin un représentant de la Marine de
guerre, Alessandro Busonero
"Il y a une instabilité du navire, donc les sauveteurs
ne peuvent pas descendre", a-t-il dit à l'AFP.
Onze personnes sont mortes dans le naufrage de ce
paquebot de croisière dans la soirée de vendredi
dernier, dont huit ont été formellement identifiées :
quatre touristes français, un Italien, un Espagnol, et
deux membres de l'équipage, un Péruvien et un Hongrois,
qui était violoniste à bord.
24 personnes au total -dont trois figurent sans doute
parmi les corps non identifiés- manquent à l'appel
depuis désormais presque six jours : 12 Allemands, cinq
Italiens, deux Français, deux Américains et trois
membres d'équipage: un Italien, un Péruvien et un
Indien.
Les recherches avaient pu reprendre jeudi malgré une
mer agitée.
Dans la journée, les vagues ont grossi, rendant
difficile l'accès au bateau à partir de canots
pneumatiques. Des échelles mobiles étaient descendues
d'hélicoptères et fixées sur le côté droit du Concordia
pour permettre aux équipes de secouristes un accès plus
facile.
Les sauveteurs ont également utilisé des
"micro-explosifs pour ouvrir davantage de voies
d'accès", selon un porte-parole des garde-côtes, Filippo
Marini. Des parties du bateau sont obstruées par des
portes verrouillées, des monceaux de meubles ou des
lambeaux de moquette.
Mais la météo s'est encore aggravée vendredi avec un
vent soufflant à 40-50 km/h et des vagues d'un mètre et
demi annoncées.
Le pompage du carburant du navire (2.380 tonnes de
mazout) n'a lui non plus toujours pas débuté malgré les
risques de marée noire sur l'île, une réserve naturelle
d'une grande valeur écologique.
Cette opération, qui pourrait durer quelques
semaines, est très compliquée, car il faut notamment
réchauffer le mazout pour le rendre plus fluide.
Les réservoirs du Concordia étaient quasiment pleins
vendredi quand il a heurté un rocher à 300 mètres de
l'île.
La colère gronde contre le commandant du navire,
Francesco Schettino, accusé d'homicides multiples par
imprudence, naufrage et abandon de navire, et qui est
assigné à résidence à son domicile à Meta di Sorrento,
au sud de Naples, sur la Côte amalfitaine.
"Il est chez lui maintenant, parce qu'il vit en
Italie. Dans un autre pays (...) il serait en prison et
il passerait un sale quart d'heure", s'est insurgé
devant l'AFP Kevin Rebello, frère d'un membre de
l'équipage de nationalité indienne toujours porté
disparu.
Commander un paquebot de croisière, "ce n'est pas
Disneyland, vous jouez avec la vie des gens", a déclaré
Kevin Rebello, venu de Milan -où il travaille- pour
retrouver la trace de son frère Russel, marié et père
d'une fillette de trois ans et demi, et dont toute la
famille attend des nouvelles à Bombay.
Selon le parquet, le commandant, "après avoir
abandonné le navire, est resté immobile sur la côte
rocheuse du Giglio et a regardé (le navire) en train de
couler". L'accusation s'appuie sur cinq principaux
témoignages, en particulier sur ceux des officiers de
bord.
Ces derniers ont raconté aux magistrats la décision
de Francesco Schettino de changer d'itinéraire pour se
rapprocher du Giglio, "une manoeuvre gravement
imprudente et inconsidérée", dénonce la juge Valerio
Montesarchio, dans l'acte officiel assignant le
commandant à domicile.
"Le commandant a sous-évalué le portée du dommage
subi et a omis d'aviser en temps et en heure les
garde-côtes de l'incident", a-t-elle souligné.
Le conseil des ministres italien devrait adopter dans
la journée des mesures pour réglementer plus sévèrement
la circulation des navires aux abords des côtes.
Plus de 70 passagers du Costa Concordia ont adhéré à
une action collective contre la compagnie entamée par
l'association italienne de défense des consommateurs,
avec pour objectif de faire obtenir par chaque passager
une indemnisation d'au moins 10.000 euros.
Des plaintes ont été annoncées en France, où un
collectif de victimes est également en cours de
constitution.
Une jeune Moldave, Domnica Tchemortan, danseuse de
ballet, a cependant pris la défense du commandant,
affirmant que ce dernier "a fait tout ce qu'il fallait
et a sauvé des gens" et a dénoncé des "accusations
absurdes" portées contre Francesco Schettino. Selon les
médias italiens, les enquêteurs voulaient interroger
cette jeune femme parce qu'elle avait raconté auparavant
qu'elle se trouvait avec le commandant au moment de
l'accident.
Par
Alexandra Guillet ,
le
17 janvier 2012 à 19h17 , mis à
jour le
17 janvier 2012 à 22h09
Interview
- Frédéric Casanova, avocat à Toulon, a
déposé mardi une plainte au nom de
deux passagers français du paquebot qui
s'est échoué vendredi au large de
l'Italie. Alors que les appels d'autres
victimes affluent à son cabinet, il
témoigne de l'horreur vécue par ses
clients.
TF1 News : Vous défendez un
couple de Français originaires du
Var et qui se trouvait sur le Costa
Concordia lorsqu'il a coulé aux
larges des cotes italiennes. Que
vous ont-ils raconté ?
Frédéric
Casanova, avocat pénaliste à Toulon
: Ils m'ont contacté pour
porter plainte car il n'y a
visiblement eu aucune organisation
des secours sur le navire. Aucun
exercice n'aurait été effectué entre
le moment de leur embarquement et le
naufrage. Trente à 45 minutes après
que le bateau se soit abîmé,
toujours aucune consigne
d'évacuation ne leur avait été
donnée. On leur a juste dit de
regagner tranquillement leur cabine.
TF1 News : Quelle
description vous ont-ils fait de
leur évacuation ?
F.C. : Ils m'ont raconté
des scènes horribles. Des personnes
âgées qui, sous leurs yeux, se
faisaient voler leurs gilets de
sauvetage par d'autres. Des
personnes physiquement en force qui
poussaient des plus faibles, parmi
lesquels des enfants, pour essayer
de monter les premiers dans les
canots de sauvetage. D'autres
sortaient des trucs ahurissants du
genre "I am a V.I.P. !" (ndlr : je
suis un VIP) pour passer en
priorité. C'est malheureux mais la
nature humaine reprend vite le
dessus dans ce genre de situation.
C'est bien pour éviter ce type de
panique que l'on doit organiser
correctement l'évacuation de tels
bateaux. On ne peut pas accepter de
laisser dire, comme je l'entends ici
ou là, qu'il est très difficile
d'évacuer rapidement 5.000
personnes. Si c'est vraiment
impossible, alors il faut le dire
clairement et faire signer une
charte de non responsabilité aux
passagers, lorsqu'ils embarquent,
stipulant que si demain il y a une
catastrophe ils ne sont pas sûrs de
s'en sortir vivants car il est
difficile d'évacuer. Mais
normalement, quand vous montez à
bord d'un tel navire, qui a cinq ans
et un personnel aussi conséquent,
vous êtes en droit de penser que
vous êtes en sécurité.
TF1 News : Quels sont les motifs de
la plainte que vous avez déposé au
nom de ce couple ?
F.C : On porte plainte pour
"mise en danger délibéré de la vie
d'autrui", "manquement aux
obligations de sécurité" et
"homicide involontaire". Pour
l'instant, on pointe du doigt le
commandant de bord, mais il y avait
aussi des seconds et un tas de
personnels sur ce bateau. Et il est
clair que, dans cette affaire,
personne n'a rien fait de ce qu'il
avait à faire. La plainte a été
déposée dès cet après-midi. Il faut
souligner à cet égard que le parquet
de Toulon s'est montré
particulièrement réactif et soucieux
de la protection des victimes.
Ensemble, nous avons discuté de la
mise en place d'un parquet
centralisateur pour que les
victimes, où qu'elles soient,
puissent déposer à un seul endroit
leur plainte et aussi connaître
facilement toutes les modalités pour
le faire.
TF1 News : D'autres victimes ou
familles de victimes vous ont-elles
contacté ?
F.C : Depuis ce matin, le
standard de notre cabinet
est débordé d'appels de victimes ou
de familles qui sont toujours sans
nouvelle de leurs proches. Par
ailleurs, le couple que je
représente a récupéré une liste de
plus d'une centaine de contacts sur
place, tellement ils étaient
révoltés par l'inorganisation de la
compagnie. Une cinquantaine d'entre
eux ont déjà pris contact avec moi
et je dois les rencontrer au cours
des prochains jours. Par la suite,
soit chacun pourra porter plainte de
son côté, soit ils pourront se
regrouper au sein d'une association
dont je défendrai collectivement les
intérêts, ce qui permettra de
négocier plus rapidement et mieux.
C'est d'autant plus important que je
viens d'apprendre par certaines
victimes que
Costa Croisières
était déjà en train de démarcher
certains passagers pour proposer de
les indemniser, certainement afin
éviter quelques procédures
judiciaires.
TF1 News : Que demandent vos clients
: un procès, une indemnisation ?
F.C. : Honnêtement, sur
tous ceux que j'ai eu directement en
ligne, aucun ne m'a parlé
d'indemnisation. Pour l'instant, ils
sont très choqués, ils veulent
comprendre ce qui s'est passé et
surtout, que cela ne se reproduise
plus. J'ai par exemple une dame qui
a envoyé ses parents en croisière et
qui n'a vu que sa mère revenir.
Franchement, dans ces cas-là, on ne
pense pas à une indemnisation.
D'abord, il y a la douleur et la
culpabilisation. Et en plus, nous ne
sommes pas aux Etats-Unis où l'on
fait des indemnisations à coup de
millions de dollars. Loin de là.
Leur motivation n'est pas l'argent.
Demain, vous comme moi pouvons être
amenés à prendre ce type de bateau.
J'estime que l'on doit pouvoir
arriver à bon port.
DÉCRYPTAGE - Quatre jours
après le naufrage du navire, europe1.fr
fait le point sur l'enquête.
Alors que le bilan du naufrage s’est
encore alourdit mardi à
onze morts,
la polémique enfle autour du commandant
Francesco Schettino. Du choc à
l’évacuation des passagers, tout semble
accabler le quinquagénaire. Que s'est-il
passé vraiment passé ce soir-là ?
Quelles sont les responsables du drame ?
Europe1.fr fait le point.
Combien de passagers y avait-il à
bord du Costa Concordia ? Le navire
transporte 4.229 personnes, dont un
millier de membres d'équipage et plus de
3.200 touristes de plus de 60
nationalités dont une majorité
d'Italiens, Français, Allemands et
Espagnols.
Quels sont les faits ? Le 13
janvier vers 21H07, le navire géant
modifie sa route et oblique vers les
côtes de la jolie île touristique et
rocheuse du Giglio, entourée d'une
réserve naturelle. A 21H40, le navire,
arrivé à 500 mètres des côtes, manoeuvre
à nouveau pour remettre le cap vers le
nord, mais plusieurs officiers de bord
ont conscience que la manoeuvre est
tardive. Cinq à dix minutes plus tard,
le Costa Concordia heurte un écueil,
appelé le Scole, situé à environ 300
mètres de l'île. La salle des machines
est inondée, les moteurs en avarie. Le
navire freine fortement mais se trouve
entraîné par des courants et s'incline
rapidement.
Peu après 22h, la capitainerie du
port de Livourne, contactée par une
passagère, appelle l'équipe de
commandement qui lui répond qu'il s'agit
d'un black-out (coupure totale de
courant) qu'elle peut résoudre seule. Ce
n'est qu'à 22h26 que
le commandant Schettino admet
l'existence d'"une voie d'eau". Il
assure cependant à la capitainerie qu'il
n'y a ni morts ni blessés et ajoute que
l'envoi d'un remorqueur est suffisant.
La capitainerie à Livourne déclenche
malgré tout les secours.
A 22H20, les garde-côtes commencent
les opérations de secours avec l'aide de
vedettes et d'hélicoptères. Les quelque
800 habitants du Giglio se mobilisent
aussi pour aider à transférer des
passagers vers le rivage. Un bon nombre
d'entre eux se jettent à l'eau. Une
quarantaine sont blessés, la plupart
avec des bras ou jambes cassées, dont
deux graves.
A 22H34, à la requête de la
capitainerie, la passerelle accepte de
décréter la procédure de "distress"
(détresse), soit la nécessité de l'envoi
de secours. A 22H58, la capitainerie
insiste pour que le commandement du
bateau décrète "l'abandon du navire". Le
commandement accepte enfin. Le
commandement des opérations de sauvetage
incombe dès lors à la capitainerie.
23H10/15 : alors que le bateau s'est
immobilisé, les premiers passagers
rejoignent le littoral à bord des
chaloupes de sauvetage. Et, vers 00H30,
le commandant est aperçu par des témoins
sur un rocher à droite du bateau.
Les opérations de sauvetage
s'achèvent vers 6 heures.
Y-a-t-il eu un problème technique
? Impossible répond la société Costa
Croisières. "Si ça avait (été) un
problème technique, il y aurait eu des
alarmes. Le bateau n'avait pas de
problème de sécurité, il dispose de
dispositifs de sécurité ultra-sûrs", a
affirmé lundi Pier Luigi Foschi,
responsable du groupe qui "se dissocie
de cette conduite" (celle du commandant
NDLR).
Quel est le bilan ?Onze
personnes ont trouvé la mort lors du
naufrage dont deux Français. Mais ce
bilan pourrait encore s'alourdir
notamment en raison des 29 personnes
portées disparues dont quatorze
Allemands, six Italiens, quatre
Français, deux Américains, un Hongrois,
un Péruvien et un Indien. Selon un
spécialiste de la protection civile du
Giglio, avec la température glaciale de
l'eau, il est impossible de survivre
très longtemps, même en étant dans une
poche d'air. Il est donc peu probable de
trouver de nouveaux survivants dans les
prochaines heures.
Une soixantaine de personnes ont
également été blessées.
Dès le lendemain du drame, le rôle du
commandant Francesco Schettino est
pointé du doigt par les témoins mais
aussi l'enregistrement de la
conversation avec la capitainerie du
port de Livourne. Le site du journal
Corriere della Sera, a publié
mardi l'intégralité de cet échange qui
se révèle accablant pour le commandant
du Costa Concordia.
"Ecoutez Schettino, vous avez
peut-être réussi à vous sauver de la mer
mais là, vraiment ça va mal se passer...
je vais vous causer une énormité
d'ennuis. Allez à bord, bordel de merde
!!" lui hurle le commandant Gregorio De
Falco alors qu'il a pris la fuite dans
un navire de sauvetage. Après
près de 4 minutes de discussion musclée,
Francesco Schettino finit par accepter
de regagner le bord.
Selon les témoignages, le commandant du
Costa Concordia s'est réfugié sur un
rocher dès 00H30. Il n'est jamais
retourné sur le navire pour piloter les
opérations de sauvetage.
Naufrage: le
commandant nie avoir abandonné le navire
Les plongeurs des garde-côtes ont
annoncé avoir découvert cinq nouveaux corps dans l'épave du
Costa Concordia, le navire de croisière qui a fait naufrage
vendredi soir près d'une île italienne, ont indiqué les
garde-côtes aux journalistes italiens. (c) Afp
Le commandant italien du Costa Condordia a nié mardi
avoir abandonné le navire lors de son naufrage, dont le
bilan a été porté à au moins onze personnes, après la
découverte par les plongeurs de cinq corps dans le
paquebot échoué sur l'île du Giglio.
En détention
depuis samedi à Grosseto pour homicides par imprudence,
naufrage et abandon du navire, Francesco Schettino, a
"dit qu'il n'avait pas abandonné" le bateau, a rapporté
son avocat Me Bruno Leporatti, après son audition devant
le parquet, qui a réclamé son maintien en prison. La
juge doit prendre sa décision dans la soirée.
Selon son défenseur, le commandant s'est
vigoureusement défendu, affirmant même avoir "sauvé des
milliers de vies" en dirigeant le navire vers la rive
après l'impact contre les rochers. Une version contestée
par les enquêteurs.
Les charges contre le commandant Schettino, décrit
par des témoins comme "trop exubérant et casse-cou",
sont écrasantes.
L'enregistrement d'une de ses conversations avec la
capitainerie du port au moment de la catastrophe est
accablant. D'un ton faible et hésitant, il fait d'abord
croire à son interlocuteur qu'il est à bord alors qu'il
a déjà quitté le navire, puis refuse de remonter.
"Remontez à bord, bordel de merde", lui intime un
moment Gregorio De Falco, de la capitainerie du port de
Livourne, visiblement exaspéré et scandalisé.
Il est aussi accusé d'avoir tardé à donner l'alerte
et surtout ordonner l'évacuation, déclenchant selon
l'enquête des garde-côtes, une "mini-mutinerie" de
l'équipage qui a démarré les opérations d'évacuation
sans que le commandant ait formellement décrété
"l'abandon du navire". Alors que le navire penchait, ils
ont commencé à préparer les chaloupes sans attendre les
consignes de leur chef.
Enfin, le capitaine est accusé, par sa propre
compagnie, d'avoir lui-même dévié la trajectoire du
bateau, pour effectuer une parade, tous phares allumés à
proximité de l'île.
Selon des sources qualifiées proches de l'enquête, il
sera soumis à des analyses pour vérifier s'il a absorbé
des stupéfiants ou d'autres substances toxiques la nuit
du naufrage.
Dans leurs recherches désespérées pour retrouver les
disparus du naufrage du Costa Concordia, sauveteurs et
plongeurs ont découvert cinq nouveaux cadavres, portant
le bilan provisoire à onze morts.
Les corps se trouvaient dans la partie immergée de la
poupe. "Nous avons retrouvé les cinq victimes dans la
zone où avaient été retrouvées hier deux autres
personnes, à proximité du restaurant", a expliqué à
l'AFP Cosimo Nicastro, un autre porte-parole.
"Ce sont vraisemblablement des passagers car elles
portaient des gilets orange, mais nous ne pouvons pas
exclure que dans la panique des membres d'équipage aient
pu aussi les prendre", a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la matinée, les garde-côtes avaient
confirmé le nombre de 29 disparus, passagers et membres
d'équipage, dont quatorze Allemands (12 selon Berlin),
six Italiens, quatre Français, deux Américains, un
Hongrois, un Péruvien et un Indien. Une soixantaine de
personnes ont été blessées.
Pour accélérer leur progression dans l'épave, les
plongeurs ont utilisé mardi des micros-charges
explosives et percé ainsi sept trous dans la coque.
"Munis de plans du navire, ils se déplacent pour
mettre les charges afin d'ouvrir des passages permettant
de passer plus rapidement", explique le commandant
Filippo Marini, porte-parole des garde-côtes.
Les scaphandriers se concentrent sur la partie
immergée, à proximité des chaloupes de sauvetage, dans
l'espoir très ténu de trouver des personnes qui
n'auraient pas pu monter dans les embarcations, a
expliqué Cosimo Nicastro, un porte-parole des
garde-côtes.
Plus de 70 passagers du Costa Concordia ont adhéré à
une action collective contre Costa Crociere lancée par
l'association italienne de défense des consommateurs
Codacons.
En France, l'avocat d'un couple a annoncé le dépôt
d'une plainte contre le groupe italien. Ses clients,
Patrice et Tatiana Vecchi, ont lancé un collectif de
victimes qui devrait réunir une centaine de noms.
Les autorités italiennes redoutent un "désastre
écologique" si le carburant --du gazole dense et lourd--
se déversait dans la mer. Le ministre de l'Environnement
Corrado Clini estime le risque de marée noire "élevé".
De longues rangées de bouées jaunes flottaient mardi
autour de l'épave.
La France a proposé à l'Italie son expertise pour
faire face au risque de marée noire.
La société Smit Salvage, filiale du groupe de dragage
et d'aménagement portuaire Royal Boskalis Westminster, a
été chargée par Costa Crociere de pomper les quelque
2.400 tonnes de carburant. Une vingtaine d'employés de
la société sont déjà à pied d'oeuvre.
Le pompage du carburant devrait prendre "au moins
trois semaines", a averti le directeur exécutif de Royal
Boskalis.
Le ministre de l'Environnement Corrado Clini a
confirmé le risque que l'épave glisse vers les
profondeurs. Cela peut arriver, a-t-il dit, sans abîmer
les réservoirs, et le pompage serait encore possible.
Mais le vrai danger, a-t-il expliqué, est que les
réservoirs se brisent.
Le Concordia qui transportait 4.229 personnes
--quelque 3.200 touristes et un millier de membres
d'équipage-- a fait naufrage vendredi soir après avoir
heurté un rocher.
Parmi les survivants, Valentina Capuano, 30 ans,
s'est remémorée les récits de sa grand-mère Maria,
elle-même rescapée.... du naufrage du Titanic, il y a un
siècle. "Cela a été comme revivre cette histoire, ça a
été terrible", a-t-elle confié à des journalistes
italiens.
Naufrage du Costa Concordia: Quatre passagers français
toujours portés disparus
Créé le 16/01/2012 à 07h30 -- Mis à jour le 16/01/2012 à
13h25
RECHERCHES - Il reste une quinzaine de disparus
après l'échouage, vendredi soir, du paquebot...
Quatre passagers français du paquebot Costa
Concordia qui a fait naufrage vendredi soir près
d'une île de Toscane en Italie, font encore l'objet
de vérifications, a indiqué lundi matin à l'AFP le
Quai d'Orsay. Sur les 21 passagers français dont on
était sans nouvelles dimanche soir, 17 ont été
localisés grâce à des informations fournies par
leurs familles ou par les autorités italiennes ou
encore par la compagnie Costa, et des vérifications
se poursuivent pour quatre autres, a précisé le
ministère.
Après une nuit de recherches sans relâche, les
sauveteurs ont découvert lundi matin un sixième
corps dans l'épage du Costa Concordia, portant le
bilan du naufrage du bateau de croisière près de
l'île italienne du Giglio à six morts. Il s'agit
d'un passager, retrouvé muni de son gilet de
sauvetage, sur le deuxième pont, dans la partie
émergée du navire. Son identité n'a pas été
divulguée.
Encore une quinzaine de disparus
Après la catastrophe, survenue vendredi soir,
juste un siècle après le naufrage du Titanic, il
reste une quinzaine de disparus. Parmi eux,
figuraient dimanche soir quatre Italiens: un père de
36 ans et sa fille de 5 ans ainsi que deux femmes
siciliennes de 50 et 49 ans, qui seraient saines et
sauves selon les secouristes, mais dont la famille a
perdu la trace. Deux Américains manquaient aussi à
l'appel: l'ambassade des Etats-Unis a fait savoir
sur sa page
Facebook que sur 120 passagers américains, 118
avaient été retrouvés. S'y ajouteraient deux couples
de Français, et une personne dont la nationalité n'a
pas été communiquée. La nationalité des membres
d'équipage disparus n'a pas été divulguée.
Le même jour,
les plongeurs avaient découvert les corps de deux
hommes âgés, vêtus de leurs gilets de sauvetage
: un Italien, Giovanni Masia, Sarde de 86 ans qui
voyageait avec femme, enfants et petits enfants
-tous sains et saufs- et un Espagnol, Guillermo
Gual, 68 ans, de Majorque. Dans la matinée, un
rescapé, le commissaire de bord Marrico
Giampietroni, avait pu être évacué du navire après
avoir passé 36 heures dans l'épave, alors qu'un
couple de jeunes mariés sud-coréens a pu être
extrait de leur cabine dans la nuit de samedi à
dimanche.
Han Ki-Deok et sa jeune épouse, Jeong Hye-Jin,
tous deux âgés de 29 ans, ont raconté leur cauchemar
à l'agence sud-coréenne Yonhap. «Lorsque nous nous
sommes réveillés, le bateau penchait», a déclaré
Han. Le couple s'est engagé dans le couloir mais la
pente était tellement forte que les deux jeunes gens
ne pouvaient pas avancer. «Nous avons fini par
glisser au fond du couloir et nous nous sommes fait
mal», a raconté le jeune marié. Le couple a alors
décidé de rentrer dans sa cabine, où l'électricité
ne marchait plus, dans le noir et le froid. Vêtus de
leur gilet de sauvetage, ils enfilaient à tour de
rôle un gilet supplémentaire pour combattre le froid
et se sont nourris pendant trente heures de biscuits
et d'eau.
Les sauveteurs résignés
Mais les sauveteurs, qui craignent une
aggravation de la météo lundi, ont désormais peu
d'espoirs de retrouver des survivants. Confiant à
l'AFP sa «grande tristesse» et sa «résignation»,
Angelo Scarpa, un plongeur de 24 ans qui a trouvé
les deux cadavres dimanche, a dit avoir «peur qu'on
puisse en trouver d'autres». Les recherches sont
rendues en outre difficiles par la très forte
inclinaison du paquebot couché sur un flanc à 90
degrés et qui risque de glisser et couler
totalement. Toute une série d'obstacles bloquent le
passage des plongeurs: portes fermées, escaliers
brisés et éléments d'ameublement entassés.
Au moment du naufrage, vendredi soir vers 21h30,
le navire transportait quelque 4.229 personnes dont
plus de 3.200 touristes de 60 nationalités
différentes et un millier de membres d'équipage.
Selon Costa Croisières, les membres d'équipage
étaient de 40 nationalités différentes dont de
nombreux Asiatiques (environ 300 Philippins, 200
Indiens, 170 Indonésiens).
Prochains dépôts de plaintes
De nombreux témoins ont décrit des «scènes
d'apocalypse» et de «panique» avec des bousculades
entre touristes cherchant à monter sur les
chaloupes, au milieu des cris et des pleurs. «Dans
un couloir, nous avons cassé une vitre et avons pris
des gilets de sauvetage mais comme il n'y en avait
pas beaucoup, on se les volait entre nous», a
raconté aux journaux italiens Antonietta Simboli de
Latina, près de Rome. Selon des passagers, les
membres d'équipage, dont certains ne parlaient pas
italien ou anglais, n'arrivaient pas à faire
descendre les chaloupes.
Un Français, rescapé du naufrage, a annoncé sur
le site internet du quotidien français Sud Ouest
qu'il allait porter plainte contre Costa Croisières.
«Nous avons été livrés à nous-mêmes, dans une
désorganisation totale. Il y a eu une heure et demie
avant qu'il y ait une véritable alerte (...). Le
voyant lumineux de mon gilet ne fonctionnait pas», a
déclaré Olivier Carrasco au journal. Dans la
panique, des dizaines de passagers se sont jetés à
l'eau, et ont heurté des rochers, ce qui explique
pourquoi sur la quarantaine de blessés, on recense
beaucoup de bras ou de jambes cassés.
Les plus de 4.000 rescapés ont été transférés
samedi du Giglio vers le port de Santo Stefano puis
rapatriés pour la plupart vers leurs villes
d'origine en Italie et à l'étranger.
Le Concordia est en train de couler
Par Europe1.fr
avec agences
Publié le 16 janvier 2012 à
12h27 Mis à jour le 16 janvier 2012 à 12h45
Avec une mer forte, le paquebot
sombre, faisant craindre une catastrophe
écologique.
La mer s’est levée au
large de l’Ile du Gilgio. Conséquence : le
paquebot, Costa Concordia, échoué depuis
vendredi, commence à sombrer. Face au
danger, les secouristes ont arrêté les
recherches et ont évacué les lieux. Pour le
moment, ce monstre des mers s’est déplacé de
9 centimètres sur la verticale et de 1,5
centimètre à l’horizontale,
détaille l’Ansa, l'agence de presse
italienne. Selon l'unité de crise, le bateau
pourrait perdre son équilibre qui permettait
jusqu'à présent d'assurer les secours,
précise
la Stampa. "Il est impossible de
travailler", a indiqué le chef des plongeurs
des garde-côtes.
Un haut risque pour l’environnement
Plus tôt dans la matinée, le ministre
italien de l'Environnement, Corrado Clini,
avait déjà fait part de son inquiétude.
Le naufrage du Concordia comporte "un très
haut risque" pour l'environnement de l'île
du Giglio et "une intervention est urgente",
avait-il déclaré."L'objectif est d'éviter
que le carburant ne s'écoule du navire: nous
travaillons sur cette question", a souligné
le ministre. Et ajouter, "le navire a des
réservoirs pleins de carburant, c'est un
gazole dense, lourd, qui pourrait se
sédimenter dans les fonds, ce serait un
désastre".
Le navire de croisière a dans ses
réservoirs de carburant 2.390 tonnes de
gazole. Aucune fuite n'a été détectée. Mais,
imaginant le pire, le ministre avait
expliqué que le carburant pourrait "se
disperser en mer, contaminant une côte
exceptionnelle avec les effets, connus en
pareil cas, sur la faune marine et les
oiseaux".
Le Giglio, situé dans un archipel de sept
îles, dont Elbe, et située dans une superbe
zone naturelle toscane, qui attire de
nombreux touristes l'été. "Tout dépendra des
courants: (cela peut menacer) certainement
l'île, peut-être l'archipel dans son
ensemble, peut-être la côte. Cela est
conditionné par l'évolution de la mer", a
observé Corrado Clini.
Haro sur
le
commandant
du Concordia
Par
FF et
Mathieu
Charrier
Publié
le 16
janvier
2012 à
13h31
Mis à
jour le
16
janvier
2012 à
13h31
Le
personnel
du
paquebot
et le
patron
de la
compagnie
le
pointent
aujourd’hui
du
doigt.
Les
nuages
s'amoncellent
au-dessus
du
commandant
Francesco
Schettino
qui
tenait
la barre
du
paquebot
Costa
Concordia
avant
son
naufrage
vendredi
au large
de
l'Italie.
Les
membres
d’équipages
ont mis
en cause
son
attitude,
et le
PDG de
la
compagnie
Costa
Croisières
a lui
regretté
"un
facteur
humain
impondérable".
"Les
ordres
sont
arrivés
beaucoup
trop
tard"
Selon
les
membres
d'équipage,
le
commandant
du Costa
Concordia
a "mis
une
demi-heure
avant
d'identifier
le
problème
et une
autre
demi-heure
avant de
donner
l'ordre
d'évacuer
le
navire".
"Le
capitaine
était en
train de
dîner au
moment
de
l'accident",
explique
Felipe,
qui
était
aux
cuisines
quand le
bateau a
percuté
un
rocher à
proximité
de l'île
du
Giglio.
"Il est
revenu à
la barre
pour
prendre
les
commandes,
mais je
pense
qu'il a
mis trop
de
temps",
ajoute-t-il
au micro
d'Europe
1.
"Les
ordres
sont
arrivés
beaucoup
trop
tard,
parce
qu'il
faut du
temps
pour
préparer
les
canots
de
survie,
les
descendre
du
bateau
et les
mettre
en
route",
précise-t-il.
"Le
capitaine
a
abandonné
son
navire"
"Après,
on s'est
débrouillé
sans le
capitaine
pour
ramener
les
passagers
à terre.
Et on
est
revenu
encore
et
encore
pour en
chercher
d'autres",
ajoute
Felipe
au micro
d'Europe
1.
"C'est
incompréhensible
ce qu'il
s'est
passé.
Le
capitaine
a
abandonné
son
navire".
Francesco
Schettino,
le
commandant
du
navire,
est en
détention
depuis
vendredi
pour
homicides
multiples
et
abandon
du
navire.
Malgré
ses dix
ans
d'expérience
au sein
des
croisières
Costa,
ce
membre
d'équipage
ne veut
plus
remonter
sur un
bateau.
Il
attend
maintenant,
comme
les
passagers,
de
savoir
ce qui
s'est
exactement
passé.
Le
naufrage
a causé
la mort
de six
personnes.
14
autres,
dont
quatre
Français,
sont
toujours
portées
disparues.
"Le
facteur
humain
est
impondérable",
selon le
PDG
Le
patron
de Costa
Croisières
s’est
lui
exprimé
lundi
pour la
première
fois
depuis
la
catastrophe.
Elle
résulte
selon
lui
"d'un
fait
exceptionnel,
imprévisible".
"Le
facteur
humain
est
impondérable"
a-t-il
souligné
en
référence
au
commandant
dont il
s'est
officiellement
"dissocié".
Visiblement
très
ému,
Pier
Luigi
Foschi,
qui
semblait
parfois
retenir
ses
larmes
avec
peine, a
par
ailleurs
rendu
un
hommage
appuyé
aux
membres
d'équipage
ont
réussi à
évacuer
"plus de
4.000
personnes
en deux
heures".
Et le
PDG de
Costa
Croisière
d’ajouter
:"ils se
sont
tous
comportés
en
héros".
Comment le Concordia a-t-il pu couler ?
Par CC avec Martin
Feneau
Publié le 16 janvier 2012 à
07h17 Mis à jour le 16 janvier 2012 à 09h16
LA POLEMIQUE DU JOUR - La
sécurité sur ce genre de navires est au
centre des interrogations.
Comment un navire de près de 300 mètres de
long et d’un poids de 112.000 tonnes a-t-il
pu
faire naufrage à seulement quelques
dizaines de mètres de la côte ? C’est à
cette interrogation que
l’enquête devra répondre après
l’échouage du navire Concordia au large de
l’Italie, près de l’île du Giglio.
Sur les 3.000 touristes à bord du
navire de la compagnie Costa Croisières,
six personnes sont mortes et une quinzaine
de personnes sont toujours portées
disparues. Un naufrage qui fait apparaître
de nombreux dysfonctionnements dans la
sécurité de ces navires. Europe 1 fait le
point sur l’affaire.
Pourquoi l’évacuation a-t-elle été
aussi longue ? Les témoignages des
rescapés évoquent une désorganisation totale
de la part de l’équipage du navire. Selon
les premiers éléments de l’enquête, entre le
choc de la coque du bateau avec le rocher et
l’activation de l’alarme d’évacuation, il
s’est passé près de 45 minutes durant
lesquelles, les
passagers disent avoir été "livrés à
eux-mêmes".
Les passagers ont-ils reçu des
consignes de l’équipage ? Les passagers
évoquent des scènes de panique où chacun se
bat pour obtenir un gilet de sauvetage. Au
moment où l’alarme se déclenche, les
touristes se bousculent pour arriver sur le
pont. Certains d’entre eux déplorent le
manque d’information de la part de
l’équipage.
"On nous a fait monter sur les ponts en
haut et on a attendu plus d’une heure avant
qu’ils nous disent d’aller rejoindre les
bateaux. On ne voyait pas de membres de
l’équipage travailler. Ce sont les gens du
service qui se sont mis à défaire les
bateaux (de sauvetage)", raconte Joëlle, une
des rescapés au micro d’Europe 1.
Selon Patrick Pourbaix, directeur général
adjoint de Costa France, l’évacuation a été
rendue difficile à cause de l’inclinaison du
navire : "comme le bateau était penché, il
était très difficile de sortir les bateaux
de sauvetage. Cela a été plus laborieux,
plus compliqué. Cela explique la confusion
et la désorganisation".
Pourquoi le commandant a-t-il quitté
le navire ? Sur ces bateaux de
croisière, il y a des règles et des
obligations très précises pour les
compagnies, comme par exemple un nombre de
canots et de gilets fixes. Le personnel doit
également suivre des formations où
l’équipage se prépare à faire face aux
incendies ou à un naufrage. Certains membres
du personnel sont plus particulièrement
chargés des procédures d’évacuation.
Lors des formations sur les canots de
sauvetage, le bateau n’est pas en mouvement
et surtout il n’est pas incliné comme
c’était le cas pour le Concordia lors de son
naufrage. Cette absence de formation en
conditions réelles peut expliquer en partie
le manque de préparation de l’équipage.
Reste à établir les responsabilités. En
premier lieu, les enquêteurs devront
comprendre pourquoi le commandant de bord a
déserté le navire avant d’avoir évacué les
passagers.
Pour Christian Buchet, expert maritime à
l’Institut catholique de Paris, cette
"fuite" est inexplicable : "c’est le premier
maître de la sécurité, le commandant. Au
moment où l’on a le plus besoin de lui,
qu’il puisse quitter son navire, je n’ai
jamais vu ça ! L’évacuation d’un navire, ça
suppose de la coordination, de l’harmonie et
de l’ordre. Tout remonte en haut de la
pyramide. C’est le commandant qui doit
donner cette impulsion. Abandonner, c’est
quelque chose qui ne peut que faire germer
la zizanie et la panique".
Le capitaine du Concordia est en garde à
vue depuis lundi soir. La compagnie l’accuse
d’avoir commis des erreurs de jugement.
Y a-t-il eu une défaillance technique
? Selon les premiers éléments de
l’enquête, le bateau a bien dévié de sa
trajectoire. Le Concordia s’est donc
retrouvé à proximité des côtes et c’est à ce
moment-là qu’il a heurté le rocher.
En temps normal, la trajectoire est
prévue à l’avance par le commandant et
enregistrée dans le pilote automatique. Pour
Hubert Ardillon, ancien commandant et
président de l’association française des
capitaines de navire, la technologie à bord
aurait pu permettre d’éviter cet accident.
"Une erreur humaine, ça arrive",
rappelle l'ancien commandant :
"Il y a des radars qui servent à la fois
à situer et aussi en anticollision avec les
autres navires sur l’eau. On n’a pas un GPS,
on en a trois ou quatre avec une antenne
séparée ce qui fait que si l’un tombe en
panne, il y en a toujours un qui donne le
point. Il y a aussi un sondeur (pour les
fonds marins). Il y a des alarmes sur les
sondeurs. Après, ça se règle soi-même. Je ne
sais pas s’il était en marche ou pas. Et
puis, il y a le fait que l’on peut se
tromper. La personne qui était là a pu se
tromper. C’est ce qu’on appelle une erreur
humaine. Ça arrive".
Les réponses à ces questions se trouvent
en partie dans les boîtes noires du navire.
Elles contiennent l’enregistrement des
conversations dans la salle de commandement.
Dans huit cas sur dix, un naufrage est dû à
une erreur humaine.
"Le commandant nous a largués"
Par FF et Nathalie
Chevance
Publié le 16 janvier 2012 à
08h18 Mis à jour le 16 janvier 2012 à 09h58
TEMOIGNAGE
E1
-
Marie-Claude
raconte
sa
nuit
à
bord
du
navire
naufragé
Costa
Concordia.
Marie-Claude
se
souviendra
longtemps
de
cette
nuit
passée
à
bord
du
Costa
Concordia.
Cette
touriste
originaire
de
Marseille
a
été
la
dernière
à
quitter
le
navire
après
le
naufrage
du
navire
près
de
l'île
italienne
du
Giglio.
"Ils
nous
ont
dit
:
"tout
est
sous
contrôle",
ne
vous
inquiétez
pas,
c'est
juste
un
problème
de
générateur",
a-t-elle
confié
au
micro
d'Europe
1.
"Le
bateau
tanguait,
on
entendait
toutes
les
assiettes
tomber
de
tous
les
côtés,
mais
ce
n'était
rien",
a-t-elle
raconté.
"Le
bateau
tanguait",
confie
Marie-Claude
:
Marie-Claude
fustige
l'attitude
de
l'équipage
pendant
le
drame,
"pas
formé
pour
ce
genre
de
situation".
"Ils
avaient
tous
le
gilet
de
sauvetage.
Ils
partaient
et
ne
voulaient
pas
qu'on
les
voit
partir",
déplore-t-elle.
"On
est
arrivé
au
pont
4,
et
là,
il
n'y
avait
plus
de
canot,
il
ne
restait
plus
que
les
petites
bouées".
"Franchement,
un
scandale"
La
rescapée
a
confié
ne
pas
avoir
reçu
de
consignes
de
sécurité
en
cas
de
problème.
"On
est
resté
de
minuit
à 6
heures
du
matin
dans
le
froid,
à se
geler",
a
expliqué
Marie-Claude.
Avant
de
condamner
l’attitude
du
commandant
du
Costa
Concordia
:
"Le
commandant
est
parti,
il
nous
a
largués.
C'est
lui
le
premier
qui
est
parti.
Non,
franchement,
un
scandale".
Suite
à ce
voyage
catastrophique,
Marie-Claude,
qui
a
regagné
Marseille
dimanche,
envisage
de
porter
plainte.
4.229
touristes
voyageaient
à
bord
du
Costa
Concordia.
6
personnes
ont
été
retrouvées
mortes
après
le
naufrage.
Le troisième mort est un membre d'équipage
péruvien. Le Costa Concordia s'est échoué au
large de la Toscane.
(AFP PHOTO /
STRINGER)
Les trois personnes mortes apparemment par noyade dans le naufrage dans
la nuit de vendredi à samedi 14
janvier d'un navire de croisière
près de l'île toscane du Giglio,
sont deux touristes français et un
membre d'équipage péruvien, a
indiqué l'agence Ansa, citant la
justice locale.
Les corps de ces trois personnes
se trouvent à la morgue d'Orbetello,
ville située en face de l'île du
Giglio, et le parquet a décidé leur
autopsie, selon les autorités. Le
préfet de la zone a donné un bilan
de "trois morts certifiés", sans
exclure des disparus. Des sources
sanitaires ont aussi comptabilisé
une quarantaine de blessés dont deux
graves.
Une quarantaine de personnes
figurant sur les listes des
occupants du navire n'ont pas encore
été retrouvées, ont indiqué la
capitainerie du port de Livourne et
un préfet local.
La différence entre les personnes
identifiées à terre et les chiffres
des passagers et de l'équipage
embarqué s'est établi à environ 40
personnes mais on ne peut pas encore
parler de disparus car ils
pourraient "ne pas s'être
enregistrés" à leur arrivée à terre,
a indiqué la capitainerie.
Le préfet de Grossetto Giuseppe
Linardi a parlé pour sa part de "41
personnes dont il faut retrouver la
trace". "Les vérifications se
poursuivent, c'est un travail assez
long qui continuera cette nuit",
a-t-il dit.
L'accident s'est produit quand le
Costa Concordia, qui transportait
4.229 personnes - dont une majorité
de touristes italiens, français et
allemands - a heurté un rocher près
de l'île du Giglio.
Les sauveteurs italiens
continuaient samedi de chercher des
disparus, qui pourraient être au
nombre de 70.
Rapatriement des passagers
français
Quelque 250 passagers du Costa
Concordia étaient attendus samedi
après-midi à Marseille, a-t-on
appris auprès du croisiériste.
"Nous avons organisé le
rapatriement des 250 passagers en
bus", a indiqué le président de
Costa Croisières France, Georges
Azouze, précisant que le reste des
"462 passagers français" seront
rapatriés ultérieurement "par avion
spécial ou charter".
Des scènes de panique digne du
Titanic"
Le Costa Concordia effectuait une
croisière en Méditerranée quand il a
apparemment heurté un rocher près de
l'île du Giglio alors que les
passagers étaient en train de dîner.
Dans la panique qui s'en est suivie,
des passagers ont sauté dans l'eau
glacée.
Une passagère journaliste, Mara
Parmegiani, a décrit des "scènes de
panique dignes du Titanic", avec une
bousculade parmi les évacués, des
cris et des pleurs. "Je ne sais pas
ce qui s'est passé, nous avions très
peur et très froid parce que nous
étions en tenue de soirée. Nous
n'avons pas eu le temps de récupérer
quoique ce soit, on nous a donné des
couvertures mais ce n'était pas
suffisant", a-t-elle souligné.
Passagers de Costa Concordia
(Gregorio Borgia - Sipa)
Le bilan pourrait d'alourdir
Des passagers, pressés de monter
dans les canots de sauvetage, sont
tombés à la mer, selon des témoins.
L'un d'eux, une septuagénaire tombée
dans les eaux froides de la mer
tyrrhénienne, est décédée par
hydrocution.
Le préfet local Giuseppe Linardi,
qui a donné un bilan de trois morts,
a indiqué que ce bilan pourrait
s'alourdir puisque des personnes
sont portées disparues. Des
plongeurs étaient mobilisés pour
contrôler la partie du bateau
immergée pour voir si d'autres
passagers pourraient s'y trouver.
Des hélicoptères aidés de
puissants projecteurs ont assisté
les opérations de recherches toute
la nuit.
150 Français à bord
Le navire comptait un millier de passagers italiens,
environ 500 Allemands et 150 Français, selon l'armateur
qui n'a pas donné d'autres détails sur les nationalités
représentées à bord.
Les passagers choqués ont été hébergés dans les rares
chambres d'hôtel de la petite île, dans des centres
sportifs et même l'église. Ils étaient transférés par
centaines samedi matin par ferries vers le port de Santo
Stefano sur la terre ferme italienne.
Luciano Castro, un témoin, a indiqué que vers 21h30,
les passagers étaient "en train de dîner quand la
lumière a été coupée, on a entendu un grand coup puis un
grondement et les couverts sont tombés par terre".
"L'eau a commencé à pénétrer dans le bateau, qui
s'est mis à pencher sur le côté", a-t-il dit.
Selon ce témoin, une femme enceinte s'est mise à
crier et des enfants à pleurer. Quand la lumière est
revenue, le commandant a annoncé une panne du générateur
électrique et promis une réparation rapide.
Une brèche de 30 mètres
Des passagers se sont aperçus que le navire penchait
sur un côté, avant que l'équipage n'invite tout le monde
à endosser les gilets de sauvetage et à se regrouper sur
le pont devant les chaloupes. Ensuite l'ordre a été
donné de quitter le navire: sept brèves sonneries et une
longue, selon le témoin.
Francesco Paolillo, un garde-côte a indiqué qu'il y
avait une brèche de 30 mètres dans la coque mais qu'il
était trop tôt pour dire exactement ce qui s'était
passé. "Nous pensons que le navire a navigué trop près
d'un obstacle tel qu'un rocher", a-t-il dit.
"Vers 20h le Costa Concordia, long de 290 mètres, a
commencé à prendre l'eau et s'est incliné d'environ 20
degrés, ont indiqué les garde-côtes, ajoutant que la
plupart des occupants avaient quitté le navire à bord de
chaloupes de sauvetage.
Accueil des naufragés
Le maire de Giglio s'est efforcé d'accueillir de son
mieux les naufragés sur sa petite île. "Nous essayons de
les installer où nous le pouvons, dans des écoles, des
garderies, des hôtels, n'importe où sous un toit", a
déclaré Sergio Ortelli.
L'armateur Costa Crociera qui possède le bateau s'est
dit "choqué" et a exprimé ses condoléances aux familles.
La compagnie a indiqué ne pas pouvoir déterminer dans
l'immédiat la cause de l'accident, assurant que
l'évacuation avait été rapide, même si elle avait été
rendue difficile par le fait que le bateau penchait de
plus en plus sur le côté, absorbant beaucoup d'eau.
L'armateur Costa Crociere a précisé dans un
communiqué que le bateau transportait 3.200 passagers et
un millier de membres d'équipage et que le navire était
parti "de Savone pour une croisière en Méditerranée,
avec des escales prévues à Civitavecchia, Palerme,
Cagliari, Palma de Majorque, Barcelone et Marseille.
Un "temple du divertissement"
Le navire venait de quitter le port de Civitavecchia,
près de Rome, lorsqu'il a rencontré des difficultés.
Des unités des garde-côtes et d'autres bateaux
notamment des ferries assurant la liaison entre la côte
toscane et l'île de Giglio se sont aussitôt rendus dans
la zone pour participer à l'évacuation des passagers et
de l'équipage.
Le navire Costa Concordia était considéré comme un
véritable "temple du divertissement" avec ses 58 suites
avec balcons, cinq restaurants, 13 bars, cinq jacuzzis
et quatre piscines.
Les secours sont coordonnés par la capitainerie du
port de Santo Stefano et les carabiniers.