Pouvoir de pénétration (exposition externe). Le
rayonnement alpha (constitué de noyaux d'hélium)
est simplement
arrêté par une feuille de
papier.
Le
rayonnement bêta (constitué d'électrons
ou de
positrons) est arrêté par une plaque d'aluminium.
Le
rayonnement gamma (constitué de
photons très énergétiques) est atténué (et
non stoppé) quand il pénètre de la matière dense, ce qui
le rend particulièrement dangereux pour les organismes
vivants. Il existe d'autres types de rayonnements
ionisants ; ces trois formes sont souvent associées à la
radioactivité.
Nouveau pictogramme de risque contre les rayonnements
ionisants, transféré le 15 février 2007 par l'AIEA
à
ISO. Il doit remplacer le pictogramme jaune
classique, uniquement « dans certaines circonstances,
spécifiques et limitées ».
Un rayonnement ionisant est un
rayonnement
qui produit des
ionisations dans la
matière qu'il
traverse. Ces rayonnements ionisants, lorsqu'ils sont maîtrisés, ont
beaucoup d'usages pratiques bénéfiques (domaines de la
santé,
industrie…), mais pour les organismes vivants, ils sont
potentiellement nocifs à la longue et mortels en cas de dose élevée.
Les rayons ionisants sont de natures et de sources variées, et leurs
propriétés dépendent en particulier de la nature des particules
constitutives du rayonnement ainsi que de leur énergie.
L’homme est exposé aux rayonnements depuis son apparition sur
Terre. Il est, par exemple, exposé aux rayonnements solaires,
c’est-à-dire à la
lumière
visible provenant du Soleil, laquelle s’accompagne de
rayonnements invisibles connus sous le nom de rayonnements
ultraviolets et
infrarouges. Ces rayonnements sont des ondes électromagnétiques
comme le sont aussi les
ondes radio, les
rayons X et les
rayons gamma.
L’homme est également exposé à d’autres rayonnements invisibles
qui proviennent de l’espace et du
Soleil, connus
sous le nom de
rayonnement cosmique. Ces rayonnements de très grande énergie
(ondes et particules) sont capables de traverser d’épaisses couches
de roches.
L’activité
d’un matériau radioactif est le nombre de désintégrations qui se
produisent dans ce matériau par unité de temps. L'unité légale est
le becquerel
(Bq).
Parmi les rayonnements particulaires, existent aussi les
neutrons.
Les particules α et β, chargées électriquement, sont directement
ionisantes ; les rayons γ et les neutrons sont indirectement
ionisants.
Les sources radioactives, qui produisent donc des rayonnements
ionisants, sont des
isotopes particuliers d'éléments
chimiques. Pour distinguer un isotope particulier des autres
isotopes, on indique le
nombre de
masse (c'est à dire le nombre de particules, protons et
neutrons, constituant le noyau) avant le nom de l'élément, en
exposant ; par contre, lorsque l'on parle, on indique le nom de
l'élément puis le nombre de masse.
Les rayonnements les plus énergétiques transfèrent assez
d’énergie aux
électrons de la matière pour les arracher de leur
atome. Les atomes
ainsi privés de certains de leurs électrons sont alors chargés
positivement. Les atomes voisins qui accueillent les électrons se
chargent négativement.
Les atomes chargés positivement ou négativement sont appelés
ions. Les
atomes qui ont perdu au moins un électron sont devenus des ions
positifs (cations),
tandis que les atomes qui ont reçu au moins un électron sont devenus
des ions négatifs (anions).
Les rayonnements capables de provoquer de telles réactions sont dits
ionisants.
les
rayons X : produits par des
générateurs dans lesquels un faisceau d’électrons est
envoyé sur une cible métallique. Il existe deux origines de
rayonnements X :
les électrons incidents, en interagissant avec le
champ coulombien du noyau des atomes sont déviés et
freinés, ce qui provoque un rayonnement de spectre
continu décrit sous le nom d'effet
Bremsstrahlung ;
suite au bombardement de la cible par les électrons
incidents, celle-ci éjecte des électrons venant des
couches internes. Les électrons des couches supérieures
y retombent, provoquant un rayonnement suivant des raies
discrètes dont la fréquence est liée à la nature de la
cible ;
les
rayons gamma sont émis par des atomes radioactifs lors
de leur désintégration ;
les rayonnements alpha, bêta moins (β-) et bêta
plus (β+) (particules émises par des atomes
radioactifs lors de leur désintégration) ;
les neutrons ne sont pas des rayonnements directement
ionisants, mais puisqu'ils induisent des rayonnements ionisants
par les particules secondaires créées lors de leurs interactions
avec la matière, ils sont classés parmi les rayonnements
ionisants.
Les autres rayonnements sont appelés rayonnements non ionisants
et comprennent les ondes électromagnétiques les moins énergétiques :
la limite se situe au niveau de la bande la plus énergétique de
l'ultraviolet.
Pouvoir de pénétration des rayonnements ionisants[modifier]
Par leur énergie, les rayonnements ionisants sont pénétrants,
c’est-à-dire qu’ils peuvent traverser la matière. Le pouvoir de
pénétration dépend du type de rayonnement et du
pouvoir d'arrêt de la matière. Cela définit des épaisseurs
différentes de matériaux pour s'en protéger, si nécessaire et si
possible.
Pénétration faible. Les particules α sont émises à une vitesse
avoisinant les 20 000 km/s.
Cependant étant lourdes et chargées électriquement, elles sont
arrêtées très facilement et rapidement par les champs
électromagnétiques et les atomes composant la matière environnante.
Une simple feuille de papier suffit à arrêter ces particules.
Pénétration moyenne. Les particules β- sont des
électrons. Ces derniers sont émis avec des énergies allant de
quelques keV
à quelques MeV. Ils peuvent donc atteindre des vitesses élevées
souvent relativistes (d'énergie supérieure à 200 keV et de vitesse
proche de
c). Cependant, chargés électriquement, ils vont être
arrêtés par la matière et les champs électromagnétiques
environnants. Une feuille d’aluminium de quelques millimètres peut
arrêter les électrons. Un écran d'un centimètre de
plexiglas arrête toutes les particules bêta d'énergie inférieure
à 2 MeV.
La pénétration est semblable à celle des électrons. Mais à la fin
de son
parcours, un
positron s’annihile avec un électron rencontré sur son passage
en formant deux photons gamma de 511 keV chacun, ce qui ramène le
problème au cas du rayonnement gamma.
Pénétration très grande, fonction de l’énergie du rayonnement et
de la nature du milieu traversé.
Chaque matériau est ainsi caractérisé par une
couche de demi-atténuation qui dépend de sa nature, du type de
rayonnement et de l'énergie du rayonnement. La couche de
demi-atténuation (ou
épaisseur moitié) est l'épaisseur nécessaire pour réduire de
moitié la valeur du débit de dose de rayonnements X ou γ. On définit
selon le même principe une épaisseur dixième, qui ne laisse passer
que 10 % du débit de dose ; par exemple, en
radioprotection, un écran dixième en
plomb (matière très
utilisée car très efficace) a une épaisseur de 50 mm.
Au-delà de la dizaine de keV, l'air n'a plus d'absorption
significative des rayonnements X et γ. Le plomb est généralement
utilisé comme élément de radio-protection dans le domaine médical.
En effet, il a une épaisseur de demi-absorption de l'ordre de 100 µm
à 100 keV. Une épaisseur de 1 mm de plomb réduit la dose d'un
rayonnement X de 100 keV d'un facteur 1 000. L'épaisseur de
demi-absorption du plomb passe néanmoins à 1 mm vers 250 keV, ce qui
signifie qu'une épaisseur de 10 mm de plomb serait alors nécessaire
pour réduire la dose d'un facteur équivalent. En conséquence, dans
les environnements industriels, où l'énergie peut parfois atteindre
plusieurs MeV, on utilise des murs en
béton (moins
absorbants que le plomb, mais pratiquement plus épais) dans le
contexte de la radioprotection. Dans certains cas, ceux-ci sont même
barités (ajout d'une
charge très dense) pour en augmenter l'efficacité.
À épaisseur d'écran identique, le rayonnement gamma est
atténué par : le
plomb, l'acier,
le béton, l’eau (par ordre d'efficacité décroissante).
Le neutron n'étant pas chargé, il ne produit pas d'ionisations en
traversant la matière. Les neutrons libres ne forment donc pas un
rayonnement ionisant, mais en provoquant des
fissions nucléaires, ils peuvent générer des rayonnements
ionisants.
Les
neutrons libres sont surtout présents dans les
réacteurs nucléaires ; ils sont émis, par exemple, lors de la
fission d’atomes d’uranium
235. Ils sont indirectement ionisants car c’est leur capture par
les noyaux ou leur interaction avec ceux-ci qui génère des
rayonnements gamma et/ou diverses particules. Les neutrons sont
aussi présents aux altitudes de vol des avions long-courrier et
subsoniques : ils participent à 30 % de la dose reçue par le
personnel naviguant.
Pénétration dépendante de leur énergie.
Le bore et le
cadmium,
neutrophages, absorbent (capturent) les neutrons.
Une forte épaisseur d’eau ou de
paraffine
modère (réduit la vitesse) les neutrons.
La dose absorbée traduit l'énergie absorbée par la matière[modifier]
Lorsqu’un rayonnement pénètre la matière, il interagit avec elle
et lui transfère de l’énergie. La
dose absorbée par la matière caractérise ce transfert d’énergie.
L’unité de dose absorbée par la matière est le
Gray (Gy) qui est équivalent à un
Joule absorbé par
kilogramme de matière.
Les manifestations cliniques des lésions[modifier]
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L'exposition de l'homme aux rayonnements[modifier]
Pour apprécier à leur juste valeur les risques liés aux
rayonnements ionisants, il est nécessaire de regarder l’exposition
naturelle de l’homme, à laquelle il a toujours été soumis. Tous les
organismes vivants y sont adaptés et semblent capables de corriger,
jusqu’à un certain degré, les dégâts dus à l’irradiation.
En France, l’exposition annuelle de l’homme aux rayonnements
ionisants est d’environ 2 mSv.
En plus de cette
radioactivité naturelle, nous sommes exposés à des rayonnements
provenant de sources artificielles. Ces rayonnements sont du même
type que ceux émis par des sources naturelles et leurs effets sur de
la matière vivante sont, à dose égale, identiques. Ce sont
essentiellement les radiographies médicales ou dentaires.
Seulement 1,5 % provient d’autres sources comme les
retombées des essais aériens des armes nucléaires et les
retombées de la
catastrophe de Tchernobyl, mais leur effet peut être très
aggravé lorsque la contamination est interne, suite à l'absorption
de
radionucléides dans les aliments.
La décontamination interne permet de diminuer la présence de
radionucléides dans le corps irradié.
Il existe des médicaments qui se lie aux radionucleides et les
éliminent du corps. Cette classe sont appelés médicaments de
décorporation (des radionucleïdes).
En premier lieu, le
Bleu de Prusse
ou bleu DI (DI : décontamination interne) est un ferrocyanure,
commercialisé aux USA et en Allemagne, sous le nom de Radiogardase,
mais disponible à la pharmacie centrale des armées en France.
Cette grosse molécule n'est pas absorbée par le tube digestif,
mais absorbe le
césium 137, et le
thallium en les
emprisonnant définitivement et les éliminant par les selles alors
colorées en bleu foncé. Le Bleu de Prusse se prend par voie orale, à
raison de 3 à 9 grammes par
jour, réparti en trois prises. Il permet de diminuer jusqu'à 75 % la
contamination par le césium et le thallium, sans aucun effet
secondaire grave, si ce n'est un constipation. Contre indication :
chez l'enfant.
Le Ca-DTPA ou Zn-DTPA (acide dietylénetriamine) donnée par
intraveineuse répétées permet l'élimination du Plutonium 239 et de
l'Américium.
Le PTH (propylthiuracile) élimine l'iode 131.
La D-Pénicillamine, le cobalt 60, l'iridium.
Les
alginates, en particulier, l'alginate
de sodium (E401), pris par voie orale est aussi un
chélateur majeur des métaux lourds radioactifs,du Radium
radioactif, commercialisé sous le nom de Gaviscon sachet (500 mg
d'alginate par sachet) ou Pseudophage du laboratoire Servier (2,5 g
d'alginate par sachet). Les alginates sont aussi présent dans des
algues : kelp,
dulse,
algue bleue. Les
pectines protègent également (présentes dans les pommes, soja,
graine de tournesol) ainsi que les phytates (présentes dans les
haricots, pois, et céréales complète et la zybicoline (présente dans
le miso).
D'autres médicaments de décorporation des nucleides existent:
Phosphate (pour le phosphore radioactif le BAL (dimercaprol)... Le
gluconate de Calcium, bicarbonate de sodium, le chlorure d'amonium
ont aussi leurs indications.
La consommation d'antioxydant en complément alimentaire (type ACE
sélénium) ou la
prise de N-acétyl cystéine (Mucomyst) sont des anti-radicaux
libres.
À titre préventif seulement, face à l'exposition dangereuse à l'iode
131, la prise d'iode naturel, non radioactif, type pilule d'iodure
de potassium, prise juste avant l'exposition (dans les quatre
heures avant exposition), permet de saturer la
glande thyroïde et évite la fixation de l'iode radioactif. Mais
son usage expose aux allergie à l'iode chez les sujets sensibles et
elles ne sont donc pas délivrées sans avis d'un médecin.
L'exposition à la radioactivité naturelle reste largement
inférieure à une exposition directe aux rayonnements ionisants dus,
par exemple, à des incidents ou
accidents de centrales atomiques, où l'on est confronté à des
valeurs de 100 à plus de
10 000 mSv.
Selon la manière dont les rayonnements atteignent l’organisme, on
distingue deux modes d’exposition : externe ou interne.
L’exposition externe de l’homme aux rayonnements provoque
une irradiation externe. Elle a lieu lorsque celui-ci se trouve
exposé à des sources de rayonnements qui lui sont extérieures
(substances radioactives sous forme de nuage ou de dépôt sur le
sol, sources à usage industriel ou médical...).
L’exposition externe peut concerner tout l’organisme ou une
partie seulement de celui-ci. Elle cesse dès que l’on n’est plus sur
la trajectoire des rayonnements (cas par exemple d’une radiographie
du thorax).
L’exposition interne (contamination interne) est possible
lorsque des substances radioactives se trouvent à l’intérieur de
l’organisme. Celles-ci provoquent une irradiation interne. Elles
ont pu pénétrer par
inhalation,
par ingestion,
par une plaie
ou par voie transcutanée, et se distribuent ensuite dans
l’organisme. On parle alors de contamination interne. Celle-ci
ne cesse que lorsque les substances radioactives ont disparu de
l’organisme après un temps plus ou moins long par élimination
naturelle,
décroissance radioactive, et/ou traitement.
Une réglementation a défini depuis 2006 plusieurs modes
d'exposition :
exposition externe sans contact (à distance) :
irradiation ;
exposition externe avec contact : contamination
externe ;
exposition interne : contamination interne.
La contamination peut être surfacique, ou volumique
(atmosphérique).
Tous les
radioisotopes ne sont pas éliminés naturellement (urines...) à
la même vitesse. Certains peuvent s’accumuler dans des organes
spécifiques (os, foie...) avant d’être évacués du corps.
Il n'y a pas de conséquence sanitaire au rayonnement naturel. Il
y aurait peut-être même au contraire des effets bénéfiques aux
faibles doses d'irradiation. En effet, dans certaines régions du
monde (Ramsar
(Iran), Kerala
(Inde)), les doses reçues par les habitants dépassent 240 fois les
doses généralement conseillées par les normes internationales. De
plus, ces populations ne sont pas plus affectées que celles des
régions avoisinantes, et il semble avoir plutôt un effet positif[1].
Les rayonnements ionisants que nous recevons de sources
naturelles ont des origines diverses et se répartissent en trois
principaux types :
On appelle rayonnement cosmique un flux de particules
(principalement des protons) dotées d’une énergie très élevée, de
l’ordre du GeV. Il est d’origine solaire ou galactique. Ces protons
de haute énergie entrent en collision avec les noyaux des atomes de
l’atmosphère et créent des fragments eux-mêmes dotés d’une énergie
élevée (protons, neutrons, muons, neutrinos, mésons, etc.).
Le débit d’équivalent
de dose dû aux rayonnements cosmiques est en moyenne de 0,3 mSv/an
au niveau de la mer. Mais il varie considérablement en fonction de
l’altitude et de la
latitude (voir le tableau ci-dessous).
Cela a pour conséquence que certaines populations subissent une
exposition plus importante que la moyenne. Le tableau ci-dessous
donne les équivalents de dose reçus par les populations de villes
situées en altitude.
Les éléments radioactifs contenus dans le sol[modifier]
Nous sommes exposés aux rayonnements dus aux
radioéléments présents dans la
croûte
terrestre. Il existe une cinquantaine de radioéléments naturels
dont la plupart font partie des 3 familles naturelles du
thorium, de l’uranium
et de l’actinium.
C’est le thorium qui existe en quantité la plus importante (10
ppm en moyenne). On trouve ensuite l’uranium (2 à 3 ppm), puis
l’actinium.
Un autre radioélément contribue de façon notable : le
potassium 40
(40K),
isotope naturel du
potassium
(0,01167 %). Sa concentration est de l’ordre de 100 à 1 000 Bq/kg de
sol.
Le
débit de dose radioactive absorbée moyen dû à l’ensemble de ces
isotopes est d’environ 0,3 mSv/an
en France. Il varie cependant largement en fonction de la
composition du sol. L’équivalent de dose reçu en Bretagne ou les
Vosges est de 2 à 3 fois supérieur à celui reçu dans le
Bassin
parisien. Dans certaines régions, comme l’État de
Kerala sur la côte
Sud-Ouest de l’Inde,
il atteint même 30 mSv/an.
La chaleur interne de la Terre provient, selon une proportion
d'environ 80 %, de celle produite par la radioactivité naturelle du
sol. Voir l'article
Géothermie.
Les éléments radioactifs naturels absorbés par inhalation ou
ingestion[modifier]
Des émanations gazeuses de certains produits issus de la
désintégration de l’uranium
contenu dans le sol tels que le
radon, ou le
potassium des
aliments dont nous retenons une partie dans notre organisme (élément
dont nous maintenons en permanence un stock d'environ
165 g par personne), provoquent chez chacun d’entre nous, en
moyenne, une irradiation de 1,55 mSv par an. La principale source
d’irradiation naturelle est le
222Rn, gaz naturel radioactif. Elle représente
environ un tiers de l’irradiation reçue et augmente dans les régions
granitiques.
Toutes les familles naturelles ont dans leur
chaîne de désintégration un isotope du radon (222Rn
engendré par le 226Ra,
et le 220Rn appelé également
thoron, engendré
par le 224Ra).
Ces gaz émanent du sol, des eaux et des matériaux de construction.
Les valeurs moyennes des concentrations ont été évaluées à 2 Bq/m3
en plein air et 20 Bq/m3 dans les habitations pour le
plus important d’entre eux : le 222Rn. Ces gaz et leurs
descendants solides irradient les poumons.
Le potassium étant un élément important de notre constitution et
vital au bon fonctionnement de nos cellules (environ
165 g par personne), l’isotope 40K de cet élément
contribue à une
activité intérieure constante d'environ 5 000 Bq, auxquels
viennent s'ajouter une part similaire due à l'activité de l'ensemble
des autres isotopes instables de notre
corps.
Exemple : radioactivité de différents milieux naturels
Le tableau suivant résume la contribution des diverses
composantes de la radioactivité naturelle. Il faut toutefois se
souvenir que ce sont des valeurs moyennes susceptibles de variations
importantes en fonction de l’altitude, de la latitude et de la
composition du sous-sol.
Pour chaque habitant, l’exposition annuelle moyenne aux sources
artificielles d’irradiation est d’environ 1 mSv. Celles-ci sont
principalement les irradiations médicales et les applications
industrielles des rayonnements.
Il s’agit principalement des
radiographies médicales et dentaires qui provoquent une
irradiation externe proche de 1 mSv par an (moyenne en France).
L’essor du radiodiagnostic a été un des facteurs essentiels du
progrès médical au cours du
XXe siècle. Les
équivalents de dose délivrés par les différents types d’examens
varient considérablement en fonction de la profondeur des organes
étudiés et de la dimension du segment de l’organisme concerné. À
côté des appareils classiques, sont apparus progressivement des
appareils plus perfectionnés (« scanners »)
qui, associés à des ordinateurs, permettent de réaliser des images
en coupe (tomographies)
de l’organisme.
Doses délivrées lors des examens les plus courants en
radiodiagnostic
La
radiothérapie externe est un des traitements de base des
cancers. On utilise généralement des rayonnements de haute énergie
émis par des sources de
cobalt radioactif
60Co ou par des
accélérateurs de particules. Dans certains traitements dits de
curiethérapie, un corps radioactif est placé, soit au contact
immédiat des tissus à irradier, soit implanté sous forme d’aiguilles
radioactives (iridium,
césium). Les doses
classiquement administrées sont élevées (40 à 80 Gy) et espacées
dans le temps pour permettre aux tissus sains de se régénérer. Les
techniques d'implantation définitive de grains radioactifs (iode,
palladium) sont en expansion.
La médecine nucléaire utilise des isotopes radioactifs pour
l’exploration de l’organisme humain. Elle consiste à injecter un
isotope radioactif qui se fixe dans la partie à explorer et de
réaliser une image à l’aide d’une caméra à scintillation (scintigraphie).
Les isotopes utilisés sont l'iode
131 (131I) pour l’exploration fonctionnelle de la
thyroïde et surtout le
technétium 99m
(99mTc) dont l’intérêt est sa courte
période
radioactive (T = 6,02 h) ce qui minimise les équivalents de dose
administrés. Il peut être obtenu à partir de
molybdène
99mMo par un appareil à
élution.
L'exploration fonctionnelle d'organes tels que le cerveau utilise
la
tomographie à émission de positons. L'isotope utilisé est
souvent le
18F, (de période 2 h) injecté sous une forme liée à
un sucre : l'activité cérébrale consomme du glucose et les zones les
plus actives lors d'une tâche
cognitive seront visualisées par une
gamma-caméra.
Équivalents de dose après injection de
99mTc pour différentes explorations
Du fait de leur forte profondeur de pénétration et de leurs
interactions avec la matière, les rayonnements ionisants sont
utilisés pour effectuer des mesures.
Gammagraphie
Cette technique de radiographie industrielle utilise une
source de rayonnements gamma. Elle consiste à placer la pièce à
radiographier entre la source de rayonnements et un film
photographique contenu dans une cassette souple ou rigide. Après
un temps d’exposition dépendant de la nature et de l’épaisseur
du matériau radiographié, le film est développé et révèle les
défauts existant éventuellement à l’intérieur de la pièce. Les
domaines d’utilisation sont nombreux (chaudronnerie, fonderie,
industrie du pétrole, construction navale et aéronautique).
60Co : émetteur gamma d’énergies de 1,17 et
1,33 MeV (15 % des appareils) ;
192Ir : émetteur gamma d’énergies comprises
entre 200 et 600 keV (80 % des appareils).
Types d’appareils :
les appareils portatifs sont les plus répandus. Ils
contiennent des sources de 2 à 5 TBq de 192Ir.
Ils ont été à l’origine de plusieurs accidents (blocage de
la source en position d’irradiation, perte de la source) ;
les appareils fixes équipés de source de 60Co
de plusieurs centaines de TBq sont réservés au contrôle de
fortes épaisseurs. Ils sont généralement installés dans des
casemates de tir.
Radiographie X
Son principe est le même que pour la gammagraphie, la source
de photons étant remplacée par un
générateur de rayons X, tube à rayons X ou accélérateur. Les
différences de potentiel utilisées vont de 20 keV à plusieurs
MeV. Ces sources de rayonnement utilisent le rayonnement de
freinage (Bremsstrahlung).
Ce type de technologie est par exemple utilisé pour l'inspection
des bagages dans les aéroports.
Neutronographie
Le principe de la
neutronographie est similaire à celui de la radiographie X
et lui est complémentaire. Elle peut être effectuée grâce à un
faisceau neutronique issu d’un réacteur, d'un accélérateur
d'ions ou d’une source de 252Cf
(émetteur de neutrons). Elle est notamment utilisée pour le
contrôle de matériaux hydrogénés situés à l'intérieur
d'enceintes métalliques.
Le principe des jauges est basé sur la loi de l’atténuation
des rayonnements (loi
de Beer-Lambert).
On distingue :
jauges de niveau : elles indiquent la présence ou
l’absence de matériau sur le trajet horizontal du faisceau
(source et détecteur placé de part et d’autre du matériau).
Les sources utilisées sont des émetteurs bêta ou gamma selon
l’épaisseur et la densité du matériau à mesurer. Elles sont
utilisées pour le contrôle des réservoirs de liquides, des
silos (sable, grains, ciment, etc.) ;
jauges d’épaisseur : si le matériau est de densité
constante, l’intensité du signal reçu par le détecteur sera
fonction de l’épaisseur de celui-ci. Elles sont utilisées
pour la mesure en continu de produits en feuilles : papiers,
tissus, caoutchouc, etc.
Applications reposant sur le principe d’ionisation des gaz
Élimination de l’électricité statique : l’utilisation de
sources de
241Am (émetteur gamma), sous forme de rubans
placés en fin de machines de production de papiers,
plastiques, textiles synthétiques, etc. à quelques
millimètres du matériau permet en rendant l’air avoisinant
conducteur, de supprimer l’accumulation d’électricité
statique.
Détecteur de fumée : deux chambres d’ionisation sont
disposées en série : l’une servant de témoin, l’autre,
grillagée, en contact avec l’air ambiant. Dans chacune de
ces chambres, une petite source de quelques kBq de
241Am donne naissance à un courant constant.
Si des particules de fumée pénètrent dans la chambre
ouverte, elles entraînent une variation du courant qui
déclenche un signal d’alarme. On dénombre en France 3
millions et demi de détecteurs de fumée basés sur ce
principe.
Traceurs radioactifs industriels : le principe du
traçage est le marquage de quelques individus d’une
population ; il permet l’étude du comportement global de
cette population. Les traceurs radioactifs sont
particulièrement performants car ils marquent l’entité
élémentaire qu’est l’atome et permettent une détection
facile.
Exemples d'utilisation :
marquage d’un liquide ou d’un gaz par un émetteur
gamma permettant la recherche de fuites sur des
canalisations ;
marquage d’une pièce de moteur permettant grâce à la
mesure de la radioactivité de l’huile de graissage
d’évaluer l’usure des constituants.
Actuellement en plein essor, la radioconservation des denrées
alimentaires utilise le rayonnement gamma du
60Co ou des électrons accélérés. Elle n’induit aucune
radioactivité au sein des aliments[2].
Elle a pour effet :
augmentation de la durée de conservation des aliments par le
ralentissement de la maturation, de la germination, par
réduction du nombre de microorganismes responsables de
détériorations ;
élimination des insectes nuisibles dans les denrées stockées
(céréales, farines, fruits, poissons séchés) ;
assainissement bactérien par destruction de microorganismes
pathogènes (volailles, œufs).
Les doses utilisées sont de l’ordre de 100 à 10 000
Gy.
Stérilisation
La radiostérilisation du matériel médico-chirurgical par
rayonnement gamma (25 kGy) peut s’effectuer sur le matériel déjà
placé dans son emballage définitif.
enrichissement en 235U par diffusion gazeuse
après transformation en
hexafluorure d'uranium (UF6) gazeux ;
fabrication des éléments combustibles.
Ces opérations se font en milieu contrôlé et n'entraînent
normalement pas d'exposition pour les personnes, sauf accident.
Pour les travailleurs, la phase la plus critique est
l'extraction du minerai qui entraîne une exposition interne par
inhalation de poussières et de 222Rn.
Fonctionnement des centrales nucléaires
Produits de fission : la
fission nucléaire, véritable explosion du noyau, donne
naissance à :
des fragments de fission (généralement 2) ;
des neutrons (2 ou 3) ;
de l'énergie (200 MeV en moyenne).
Les produits de fission sont pour la plupart
radioactifs, émetteurs bêta ou gamma.
Produits d'activation : l'action des neutrons sur les
matériaux de gainage du combustible, les impuretés des
fluides de refroidissement et les divers éléments de
structure donne naissance à des produits d'activation
radioactifs de nature et de période diverses. Un réacteur
fonctionne en circuit fermé, mais le fluide du circuit
primaire est contaminé par les produits d'activation et des
produits de fission échappés des gaines métalliques
contenant l'uranium et dont certaines peuvent devenir
défectueuses. Les purges, vidanges et opérations de
maintenance produisent des effluents gazeux (gaz rares,
iodes) et liquides qui sont dispersés dans l'environnement
directement ou après traitement, mais de toute façon de
manière strictement contrôlée.
Environ chaque année, un tiers du combustible est retiré du
cœur du réacteur et traité après une durée de décroissance de
plusieurs années. Ce traitement est destiné à réduire le volume,
récupérer des matières réutilisables (plutonium,
uranium 235).
Pour ce faire, les gaines sont cisaillées, le combustible
dissout dans l'acide nitrique puis traité par différents
solvants. Ces opérations libèrent une certaine quantité
d'effluents gazeux et liquides.
Pour conclure, il semble intéressant de présenter une vue
synthétique des principales sources d'exposition de l'homme avec les
équivalents de dose correspondants. Il ne faut pas perdre de vue
qu'il s'agit de valeurs moyennes et que certains groupes d'individus
(tels les travailleurs de l'énergie nucléaire et les populations
habitant dans certaines régions) sont exposés à des équivalents de
dose plus importants.
Inventaire général des engagements de dose (mSv/an)
pour un individu moyen
Plutonium,
Uranium et centrales nucléaires (Fukushima) -la catastrophe
nucléaires- :dangers, risques, cancer et radiations.
La centrales nucléaire de Fukushima, risques, dangers,
effet et contexte sur la santé.
La technologie nucléaire a évolué à un tel niveau que
l’utilisation des armes nucléaires est susceptible d’avoir
lieu dans n’importe quelle guerre dans un avenir proche.
La technologie nucléaire militaire:
La technologie radioactive a évolué à un tel niveau dans
une large mesure telle que l’utilisation des armes
nucléaires est susceptible d’avoir lieu dans toute guerre à
proximité future. Ces armes nucléaires utilisent le
phénomène nommé radioactivité (radiations).
C´est quoi un rayonnement ou élément radioactif?
Le rayonnement est l’énergie nucléaire émise par un
éléments instable au niveau (radio actif). Lorsqu’un atome
possède beaucoup d´énergie, il libère l’énergie
supplémentaire sous forme de radiations pour devenir stable
et cette émission est appelé So-radioactivité, cela indique
clairement que l’arme nucléaire peut détruire une ville
entière en un clin d’œil.
Lorsque une dose d´énergie radioactive de certaines
élément est très concentré, et se met en contacte avec le
corps humain, elle donne lieu à des anomalies et des
maladies très graves pour la santé.
Effet des rayonnement et des élément radioactifs sur le
corps humains et santé:
Les radiations peuvent endommager les cellules de
l’énergie dans les tissus humains. Même ces bas niveaux de
rayonnement sont plus nocifs que les rayons du soleil. Voici
les éléments radioactifs les plus dangeeruse pour la santé
humain. comme l´L’inhalation du radon qui accroît le risque
de cancer du poumon. Un autre élément radioactif, l’iode qui
se concentre dans les légumes-feuilles et du lait étant
absorbée par le sol. Quand il pénètre dans le corps humain,
il migre vers la glande thyroïde dans le cou et deviennent
malignes, induisant le cancer de la thyroïde. On ne peut pas
vivre sans la glande thyroïde et les hormones thyroïdiennes,
alors il faut les remplacer quotidiennement. De même, le
Strontium (90) est absorbé dans le lait de vache et de
chèvre et s’accumulent dans la poitrine des femmes pendant
l’allaitement. Plus tard, il peut provoquer le cancer du
sein, le cancer des os et la leucémie.
Éléments radioactifs : Plutonium, uranium et protection
des radiations:
Parmi les éléments principale dans l´industrie nucléaires
moderne est le plutonium et de l´uranium. Il est l’élément
le plus dangereux que l´humanité a jamais connus. Même un
millionième de plutonium ou d´uranium peut causer de grave
cancers (radioactif). s´il est stocké dans le foie, il peut
cause le cancer du foie. Si elle est absorbée dans les os,
il peut provoquer le cancer des os et des tumeurs malignes
du sang (cancer), alors la meilleur protection des radiation
est de s´éloigner le plus possible de la région contaminée.
Actuellement il est utilisé comme combustible nucléaire et
près de 200 kg de plutonium est produite par an dans les
réacteurs nucléaire. Donc, cela indique clairement que si ce
montant sert en grande partie dans une guerre future, il
peut détruire le monde presque complètement en une seule
explosion.
Donc, en conclusion, d´après les risques nucléaires et
radioactifs et les dangers qui nous entourent. Et selon les
statistiques disponibles, on peut dire que les armes
nucléaires contenant des éléments radioactifs et les
combustibles utilisé dans les centrales nucléaires doivent
être manipulés avec soin et dans le cadre des normes et des
précautions plus strictes pour éviter les catastrophes
nucléarises tel que chernobyl, la catastrophe nucléaire de
fukushima ou japon, les risques nucléaires et les dangers
radioactifs sur le corps et la santé humaine.
ent l'industrie nucléaire pollue-t-elle ?
Certains prétendent que le nucléaire est une solution écologique
pour protéger notre environnement, voire même LA solution pour
lutter contre le réchauffement climatique. Pourtant l'industrie
nucléaire nous a montré à plusieurs reprises ces derniers temps
qu'elle ne maîtrisait pas toujours la gestion de ses déchets
radioactifs, ni la diffusion accidentelle de radioactivité dans
l'environnement.
1/ Les déchets radioactifs, le cauchemar du
nucléaire
Pour produire de l’électricité, l’industrie nucléaire génère une
multitude de substances radioactives à chaque étape de la filière.
Chaque type de déchets nécessite une gestion différente. On continue
à en fabriquer de nouveaux chaque jour. Les lieux de stockage, déjà
nombreux, vont se multiplier sur tout le territoire français dans
les années à venir.
A l'heure actuelle, d'après les recherches de la journaliste Laure
Noualhat (cf son documentaire "Déchets,
le cauchemar du nucléaire" ), ces déchets nucléaires
sont recyclés, en théorie à 10 %, en réalité à 1,5 %. Il
nous est aussi précisé que «13% des déchets radioactifs français
produits par EDF se retrouvent en plein air en Sibérie dans une
ville interdite d'accès ».
Le problème des déchets nucléaires a été créé en toute connaissance
de cause quand, il y a près de 50 ans, on a choisi de développer
l’industrie nucléaire malgré ces déchets dangereux qu’elle génère.
On prédisait alors que la science saurait fournir une solution face
à cette menace. Aujourd’hui, les pouvoirs publics voudraient nous
faire croire que ce problème n’est pas si grave, et qu’on peut y
apporter une solution satisfaisante. Tout indique au contraire que
nous sommes dans l’impasse.
Oui, contrairement aux idées fausses colportées par l’industrie
nucléaire, la filière nucléaire prise dans son ensemble rejette des
volumes de CO2 non négligeables, liés au cycle de vie des réacteurs,
de leur combustible, et aussi à la nécessité de recourir à des
centrales thermiques à flamme lors des pointes de consommation.
3/ Le rejet de radioactivité par les
centrales et usines nucléaires
Toutes les installations nucléaires, même quand elles
fonctionnent “normalement”, rejettent une certaine quantité de
radioactivité dans l’eau et dans l’air. D’après les pouvoirs
publics, ces rejets seraient totalement inoffensifs. Il faut
pourtant savoir que les normes officielles se basent sur le principe
que “toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et
génétique" (CIPR 90). Les limites fixées ne correspondent pas à une
absence de danger mais à un nombre de victimes jugé “acceptable” en
regard des intérêts économiques.
De plus, les risques sont sous-estimés car les calculs négligent
généralement deux faits :
- les éléments radioactifs rejetés, même en faible quantité, peuvent
se retrouver concentrés dans la chaîne alimentaire. Par exemple, les
animaux marins sont contaminés par les
rejets
de La Hague près des côtés françaises et jusqu’en Norvège !
- quand on absorbe un aliment contaminé, les particules radioactives
agissent différemment puisqu’elles sont à l’intérieur même du corps.
Ces risques sont très mal pris en compte par les réglementations
actuelles, ce qui conduit à minimiser les effets réels.
4/ Les centrales nucléaires rejettent de
l'eau chaude dans les rivières
La canicule de l'été 2003 a fait s'évanouir le mythe de la
fiabilité du nucléaire français : des réacteurs nucléaires ont été
arrosés, d'autres ont dû
fonctionner à bas régime ou même être arrêtés. La "France
nucléaire" n'a évité la pénurie d'électricité qu'avec des
importations massives, alors que le prix du kWh montait en flèche.
Les règles de protection de l'environnement et de la santé des
populations ont été bafouées impunément : rejets d'eau trop chaude
et très mauvaise dilution des produits radioactifs et chimiques qui
sont rejetés massivement dans les rivières par les centrales
nucléaires.
De plus EDF a obtenu l' autorisation de "chlorations massives"
pour cinq centrales nucléaires. Cette chloration a pour but de
limiter la prolifération d'amibes du fait des rejets d'eau chaude
des centrales nucléaires et mettent en grave danger les populations
(baignades, eau potable). Or la chloration massive est aussi très
néfaste pour l'environnement et la santé.
5/ En cas d'accident nucléaire, la
pollution serait irréparable.
En cas d'accidents nucléaires majeurs, que se passerait-il ?
Dans un pays aussi peuplé que la France, un accident nucléaire
majeur aurait des conséquences dramatiques. Peut-on imaginer une
région entière rayée de la carte ? Comment évacuer des millions de
personnes ? Comment seront accueillis les blessés irradiés et
comment le territoire pourra-t-il être décontaminé ? Des
conséquences dramatiques : décés, handicaps et maladies, perte de
millions d’hectares de sols contaminés pour des siècles…
N'attendons pas que l'irréparable se produise !
Les
centrales nucléaires rejettent plus ou moins en grande
quantité de la radioactivité. Cette dernière est très
dangereuse pour le corps humain et peut provoquer des
cancers et leucémies.
1/ Quels sont les
risques encourus lors d'une radiation ?
Les matières radioactives sont constituées d'atomes
instables, qui, en se désintégrant, émettent des radiations.
Ces radiations perturbent le fonctionnement des cellules
vivantes. Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens
ne peuvent les détecter.
Une irradiation très forte tue les cellules et provoque des
brûlures radioactives, la maladie et souvent la mort.
Un niveau d'irradiation moins élevé entraîne des mutations
dont les effets sont peu prévisibles. Certaines personnes
souffriront de cancers, ou donneront naissance à des enfants
atteints de malformations. Les effets se manifestent
souvent de nombreuses années après l’irradiation.
En cas d'irradiation encore plus faible, les scientifiques
sont en désaccord quant aux effets. Certains scientifiques,
et en particulier ceux associés à l’industrie nucléaire,
prétendent que des radiations faibles sont inoffensives pour
la santé. D'autres considèrent que l'étendue des risques
reste mal connue, car on continue de découvrir des effets
inattendus de la radioactivité.
Par conséquent, "toute dose de rayonnement comporte un
risque cancérigène et génétique". (CIPR Commission internationale de
radioprotection1990).
2/ Que sait-on sur les dangers de la radioactivité sur
notre santé ?
Les rejets radioactifs des centrales sont censés ne pas
être dangereux. Mais aucune réelle étude n'est menée.
Certaines enquêtes indépendantes ont révélé
une augmentation avérée des taux de
leucémies autour de
La Hague, mais ces résultats ont été attribués au
hasard…
On décrit souvent la radioactivité naturelle comme
dépourvue d'effets sanitaires. Pourtant, le radon (gaz
radioactif naturel) est la 2ème
cause de cancer du poumon après le tabac.
Bien qu'aucune dose ne soit inoffensive, des seuils sont
admis par les normes internationales.
L'exposition à la radioactivité artificielle (y compris les
essais nucléaires) a induit de nombreux cancers dans le
monde.
Les données officielles des Nations Unies parlent de 1,17
millions de morts depuis 1945.
Le Comité européen sur les risques de radiation, qui utilise
des méthodes d'évaluation qu’il estime plus réalistes,
annonce le chiffre de 61,1 millions de morts.
3/ Il y a t-il déja eu des victimes de radiations ?
++ LES VICTIMES DES ESSAIS
NUCLÉAIRES
Il y a une dizaine d'années, la
France a réalisé des expériences nucléaires au Sahara et
en Polynésie, pour mettre au point des armes nucléaires.
Or les habitants de ces régions sont aujourd'hui
victimes de graves maladies. Rien ne leur a été dit sur
les risques des irradiations. Au contraire, les
autorités affirment encore à l'heure actuelle, que les
radiations étaient si faibles qu'il n'y a eu aucun
danger.
Pourtant, "4 fois plus de femmes
polynésiennes que de femmes européennes sont atteintes
d'un cancer de la thyroïde et d' affections
thyroïdiennes . En Polynésie, on accuse les essais
nucléaires non sans raison. En effet, l'accident de
Tchernobyl et les explosions nucléaires éjectaient de
l'iode radioactif qui – tous les scientifiques le
reconnaissent – a tendance à se fixer sur la glande
thyroïde."
http://www.obsarm.org/
Ce triste exemple prouve bien que
bien des vérités nous sont cachées.
++ LES VICTIMES DE L'EXPLOITATION
DE L'URANIUM EN AFRIQUE
Le groupe nucléaire français qui extrait de l'uranium au
Niger et Gabon, est accusé d'avoir laissé sciemment ses
employés et les habitants des zones minières exposés à un
taux de radioactivité trop élevé.
Les travailleurs et la population atteints de cancers
dûs à la radioactivité
Dans un rapport rendu public mercredi 4 avril 2007,
plusieurs associations dénoncent les négligences d'Areva qui
a exploité ces mines d'uranium jusqu'en 1999. Plusieurs
travailleurs seraient décédés de cancers suite à leur
exposition au radon et à l'uranium.
Areva est accusé d'avoir volontairement caché les risques
que prenaient les travailleurs en étant si proches du
minerai radioactif.
En effet, l'Uranium est une matière radioactif dont les
radiations perturbent le fonctionnement des cellules
vivantes. Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens
ne peuvent les détecter.
Malgré ce risque, les travailleurs sont descendus dans la
mine sans aucune protection.
Parmi les travailleurs gabonais, 243 (soit 50,5%) disent
souffrir de problèmes pulmonaires, certains avec des
pathologies associées (dermatologiques, ophtalmologiques ou
cardiovasculaires).
Employés et population ont été exposés parfois pendant
plus de 20 ans à la radioactivité :
de l'air : poussières radioactives ou gaz radon,
des bâtiments construits avec des résidus
radioactifs : habitations, maternité, école
des aliments contaminés
L'exploitation de l'uranium contamine l'eau et l'air
Pollution de l'air
«Au Niger, soit Areva laissait sur place les résidus
radioactifs, soit elle les entreposait à l'air libre dans le
désert, à quelques kilomètres des villes et des nomades», a
dénoncé Bruno Chareyron, responsable de laboratoire à la
Criirad.
Pollution de l'environnement
De plus, Areva est accusé d'avoir déversé plus de 2
millions de tonnes de résidus radioactifs dans une rivière
entre 1961 et 1975.
Pollution de l'eau potable
Les ONG reprochent également à Areva de rester muette sur la
contamination de l'eau au Niger, qui continue aujourd'hui à
être distribuée à la population, malgré les résultats
alarmants des tests de la CRIIRAD.
Que répond Areva ?
"Il convient de prouver scientifiquement si ces maladies
sont dues à l'activité professionnelle, ce dont nous
doutons». D'où cette proposition du groupe nucléaire, en
date du 16 mars dernier, de créer un «observatoire de la
santé» près des sites miniers. «Il faut à présent créer un
fonds d'indemnisation qui prenne en charge les victimes»,
commente Michel Brugière, directeur général de Médecins du
Monde. Une idée «prématurée», juge Areva.
Dans le communiqué annonçant sa proposition, Areva assure
mettre « le développement durable au cœur de [sa] stratégie
», de même qu’elle contribue à « répondre aux grands enjeux
du XXIe siècle : la préservation de la planète et la
responsabilité vis-à-vis des générations futures. »
L'association de juristes Sherpa a déjà poussé Total à
indemniser des ouvriers birmans, et a prévenu qu’elle
disposait de suffisamment d’éléments pour entamer « une ou
des procédures » en justice « longues et complexes » en
France.
Kazakhstan: De 1949 à 1989, les Soviétiques ont fait exploser
à Semipalatinsk 456 bombes
La RSS du Kazakhstan a été choisie comme terrain d'essai pour les
bombes atomiques et thermo-nucléaire. De 1949 à 1989, les
Soviétiques ont fait exploser à Semipalatinsk 456 bombes dont 116 à
ciel ouvert. Quelque 1,6 million de personnes ont été irradiées.
Grâce à Angélique Kourounis, son reportage sort du silence cette
tragédie qui montre le mépris des gens du régime communiste.
NB: la ville de Semipalatinsk porte maintenant le nom de Serney,
dans le nord-est du Kazakhstan
Avec les irradiés victimes des essais nucléaires soviétiques
Le Temps, Angelique Kourounis, kazakhstan, samedi 23 mai 2009
Berick Syzdikov. (Angélique Kourounis)
«Je voudrais récupérer ne serait-ce qu’un œil pour voir un jour le
visage de maman.» Ce n’est pas un enfant qui parle mais un homme de
33 ans, Berick Syzdikov, totalement dépendant de sa mère. Il a du
mal à parler. Ce n’est pas un aveugle comme les autres. Né dans un
village à 30 km du centre d’essai atomique du Kazakhstan, il fait
partie des quelque 1,6 million de personnes – soit 10% de la
population totale de l’ancienne république soviétique – irradiées et
génétiquement modifiées. Aveugle depuis sa naissance il souffre
d’une malformation du visage qui le rend monstrueux.
Une bombe d’Hiroshima tous les mois
Sa mère se souvient que lorsqu’elle était enceinte elle a vu une
lumière dans le ciel pendant qu’elle travaillait dans les champs,
«les médecins disent que c’est pour cela qu’il est malade, dit-elle
presque en murmurant. On ne savait pas que c’était mauvais de
regarder cette lumière, personne ne nous avait rien dit.» Et pour
cause, personne ne voulait rien dire. Les habitants de la région de
Semipalatinsk près du polygone atomique ont servi de cobayes humains
malgré eux. Pendant plus de quarante ans, de 1949 à 1989, les
Soviétiques ont fait exploser dans ce territoire plus grand
qu’Israël, 456 bombes atomiques dont 116 à ciel ouvert, soit
l’équivalent d’une bombe d’Hiroshima tous les mois.
Berick est officiellement considéré comme une victime du nucléaire.
Il a un passeport d’irradié qui lui permet d’être soigné
gratuitement et de toucher une pension de 120 euros par mois. Mais
les soins qu’il reçoit sont plus que superficiels. Quand il avait 13
ans, des médecins italiens l’avaient soigné gratuitement. Ils lui
avaient retiré cette excroissance du visage. Berick ne faisait plus
peur. Mais ça n’a pas duré. «Il a besoin de soins pointus et
spécifiques, dit sa mère, une paysanne qui ne parle que le patois
kazakh de son village. Je voudrais l’emmener à nouveau à l’étranger
mais je ne sais pas comment faire.»
Dans certains villages du Kazakhstan, presque tous les habitants
détiennent un passeport d’irradié. C’est le cas de Kaynard, à six
heures de route du centre de tir. Un petit bourg de 3'000 habitants
coincé au pied de hautes montagnes. On y tombe malade, on y meurt et
s’y suicide deux fois plus que dans le reste du pays. «C’est simple,
dit le docteur Akimbey Shankatayev. Tous ceux qui ont vu le
champignon une ou deux fois auront un cancer. Mon hôpital est plein
de gens qui tombent malades sans raison et qui meurent.» D’ailleurs
le syndrome de Kaynard est bien connu des médecins kazakhs: «C’est
quand d’un seul coup plus rien ne marche et que les os se cassent
comme du verre», explique Akimbey Shankatayev. Pour lui toutes ces
maladies ne peuvent provenir que de la radioactivité emmagasinée
dans le passé.
Les montagnes ont été fatales au village. «Les Soviétiques
étudiaient le sens des vents et le nuage radioactif venait toujours
au-dessus de Kaynard, jamais au-dessus des baraquements des
militaires, se souvient le docteur. Nous, on ne comptait pas à leurs
yeux. Ces nuages restaient coincés sur les montagnes pendant
plusieurs jours. Les pluies étaient alors chaudes. Nous étions
contents d’avoir de la pluie chaude, mais nous ne savions pas
qu’elle était radioactive.» Dans les années 1970, quand les maladies
inconnues jusqu’alors se multipliaient, les gens ont commencé à se
poser des questions «mais on ne pouvait rien dire», souligne Akimbey
Shankatayev. «On n’avait même pas le droit de diagnostiquer des
cancers. Officiellement les gens ici mourraient du cœur.»
«Inscrit dans les gènes»
Comme les autres, le docteur a vu les champignons nucléaires. Il se
sait condamné, comme ses parents, ses enfants et petits-enfants.
«C’est déjà inscrit dans les gènes. Nous sommes tous contaminés.
C’est irréversible. La seule différence c’est que chaque génération
contaminée a ses particularités. Je suis une victime de la deuxième
génération et je sais que quelque chose de mauvais m’attend dans le
futur. Il n’est pas possible d’en réchapper.»
Aujourd’hui le polygone de tir est désert, mais la radioactivité
y est encore largement supérieure à la normale. Cela n’empêche
pas les autorités de songer à en rendre 95% à l’agriculture dès
l’année prochaine, dans la perspective de l’adhésion du pays à
l’OMC. Pour Nailya Chaijunusova, de l’Institut médical des
radiations (l’ancien laboratoire secret du KGB), c’est tout
simplement impensable. «Aucune étude indépendante sur ces terres n’a
été faite, dit-elle. Mais nous avons étudié celles des alentours et
elles sont saturées de métaux lourds! La chaîne alimentaire de toute
la région de Semipalatinsk est touchée car le polygone n’est pas
gardé, comme on le demande depuis des années. Les bêtes y paissent
et leur lait, fromage et viande, arrivent sur nos marchés. La
contamination n’a en fait jamais cessé.»
Les naissances de bébés monstrueux n’ont pas cessé non plus et la
plupart du temps les parents les abandonnent. L’orphelinat de
Semipalatinsk en accueille toute l’année, les uns plus terribles et
plus malades que les autres, avec une très nette augmentation des
cas de bébés atteints du syndrome Down. «Avec des soins appropriés,
ceux-là au moins pourraient avoir une vie presque normale, mais on
n’a pas ça ici, se lamente la directrice de l’orphelinat. Ces bébés
restent chez nous jusqu’à l’âge de 4 ans s’ils les atteignent. Quant
aux bébés hydrocéphales, ils restent rarement plus que deux ans.
Après, ils sont accueillis dans d’autres institutions.»
Indépendamment des besoins de l’agriculture, le polygone devrait
aussi s’ouvrir à une nouvelle sorte de tourisme en vogue: le
tourisme atomique. De très sérieuses études sont en cours.
Le premier essai nucléaire français,
Gerboise bleue, est effectué le 13 février 1960, sous
présidence de
Charles de Gaulle. Toutefois, c'est au début d'avril
1958 que
Félix
Gaillard, premier ministre sous la présidence de
René Coty,
décide que ce premier essai aura lieu au début de l'année
1960 et que le site de test sera localisé au Sahara[1].
Un champ de tir a été créé à
Reggane,
au centre du
Sahara
algérien et à 600 kilomètres au sud de
Bechar. Les tirs ont été effectués à partir d'une tour
située plus précisément à Hamoudia, à une cinquantaine de
kilomètres au sud-ouest de Regganne.
Le rapport annuel du
CEA de 1960 montre l'existence d'une zone contaminée de
150 km de long
environ.
À la suite immédiate du
putsch des Généraux (23avril1961)
(ou « putsch d'Alger »), le gouvernement français a ordonné
la détonation du
25avril1961
(Gerboise verte) afin que l'engin nucléaire ne puisse
tomber dans les mains des généraux putschistes[2].
La France doit abandonner les essais aériens à la faveur
d'essais souterrains, moins polluants. Le site choisi In
Ecker (Sahara
algérien) se trouve au sud de
Reggane
et à environ 150 km
au nord de
Tamanrasset. Les tirs sont réalisés en galerie,
celles-ci étant creusées horizontalement dans un massif
granitique du
Hoggar, le Tan Afella. Ces galeries se terminaient en
colimaçon pour casser le souffle des explosions et étaient
refermées par une dalle de béton. Elles devaient permettre
un bon confinement de la radioactivité.
Le
7novembre1961,
la France réalise son premier essai nucléaire souterrain.
Mais le 1er mai
1962, lors
du deuxième essai souterrain, un nuage radioactif s'est
échappé de la galerie de tir. C'est l'accident
de Béryl (du nom de code de l'essai).
De novembre
1961 à février
1966, treize
tirs en galerie ont été effectués dont quatre n'ont pas été
totalement contenus ou confinés (Béryl,
Améthyste, Rubis, Jade). Malgré cela, ce système donnait
satisfaction mais les
Accords d'Évian ayant prévu que la France devait
abandonner ses expériences au Sahara, l'État français a dû
se mettre à la recherche d'un autre site.
Le centre d'expérimentation du Pacifique (1966-1996)[modifier]
En 1964-1966,
la
Marine nationale française mobilise plus de 100
bâtiments pour la construction des installations du le
Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) en
Polynésie française, comprenant un QG à
Papeete,
la
BA 185 avancée à
Hao (460 km
au nord-ouest de
Moruroa),
le polygone de tir atomique de
Moruroa
et le polygone de tir atomique de
Fangataufa.
À l'été 1965[3],
la
Marine nationale française créée le
Groupe aéronaval du Pacifique (dit groupe Alpha puis
force Alpha) de plus de 3 500 hommes, comprenant sept
bâtiments (les escorteurs d’escadre Forbin, La
Bourdonnais et Jauréguiberry, les pétrolier La
Seine et Aberwrach, le bâtiment de soutien
Rhin) dont le porte-avions
Foch. La force Alpha appareille le 23 mars
1966 de
Toulon et
aborde la
Polynésie française le 22 mai
1966 afin de
superviser les essais atmosphériques
no 18
« Aldébaran », no 19
« Tamouré », no 20
« Ganymède » et no 21
« Bételgeuse ». Durant la traversée, la
France
quitte le commandement intégré de l'OTAN.
Le groupe aérien embarqué du
Foch comprend 24 avions (12
avions de guêt aérienAlizé, 8
avions d’assaut
Étendard IV-M et 4
avions de reconnaissance
Étendard IV-P) et 22 hélicoptères (10
Sikorsky H-34, 6
Alouette
II et 6
Alouette
III) et est chargé de surveiller et sécuriser la zone
dite « dangereuse » (dispositif Phoebus). Après que soient
repérés à plusieurs reprises dans la zone d'exclusion le
bâtiment de recherches scientifiques
USS Belmont et le navire de contrôle de missiles
et d'engins spatiaux USS Richfield, un sous-marin de
nationalité inconnue et un avion ravitailleur
(vraisemblablement d'observation et de recueil de
prélèvements atomiques)
KC-135 de l'US
Air Force no 9164,
le 19 juillet
1966 à 5h05, un
Mirage IV no 9
largue sa
bombe A AN-21 à chute libre
no 2070
au large de
Moruroa. Après deux autres tirs le 24 septembre
1966 et le 4
octobre 1966,
la force Alpha quitte la
Polynésie française le 2 novembre
1966. La
seconde Force Alpha quitte
Toulon le
12 mars 1968
pour arriver en
Polynésie française le 16 mai. Elle comprend le
porte-avions
Clemenceau et les avisos-escorteurs Commandant
Rivière, Protet, Amiral Charner,
Doudart de Lagrée et Enseigne de vaisseau Henry.
Quant au groupe aérien, il est composé d’Alizé,
d’Étendard
IV-M et d’hélicoptères
Sikorsky H-34,
Alouette
II,
Alouette III et
Super
Frelon. Le 24 août
1968,
l’essai no 30
« Canopus » d’une
bombe H,
exécuté à
Fangataufa, libère 2,6
mégatonnes. Plusieurs bâtiments américains et quelques
chalutiers soviétiques sont aperçus lors de la campagne
de tir. Avec la venue de la Force Alpha, l'ensemble du
dispositif naval présent autour des deux atolls a représenté
plus de 40 % du tonnage de la flotte française, soit 120 000
tonnes[4].
Les essais aériens en
Polynésie ont fait intervenir plusieurs techniques :
les essais sur barge
les largages à partir d'avions qui permettent de
reproduire les conditions réelles de façon assez proche
les essais de sécurité afin de vérifier que les
bombes n'explosent pas tant quelles ne sont pas
amorcées. En principe, ces essais ne provoquent pas
d'explosion.
les essais sous ballons captifs.
Au total, 46 essais nucléaires aériens ont été réalisés
en
Polynésie.
Le nuage radioactif consécutif à l'essai « centaure » a
effectivement touché Tahiti, le 19 juillet 1974. Des
précipitations de forte intensité, conjuguées aux effets du
relief, conduisirent à des dépôts au sol, hétérogènes en
termes d'activités surfaciques : à Hitiaa sur le plateau de
Taravao, et au sud de Teahupoo.
De 1975 à
1996, la
France a réalisé 146 essais souterrains en Polynésie. Ils
ont été réalisés dans les sous-sols et sous les
lagons des atolls de
Moruroa
et
Fangataufa.
Le 6 août
1985 est signé le
Traité de Rarotonga (Îles Cook), déclarant le Pacifique
Sud
zone dénucléarisée. La France ne s’y est pas associée.
Le 15 juillet
1991 est lancé le dernier essai français dans le
Pacifique avant le moratoire d’un an décidé par le président
François Mitterrand le 8 avril
1992, et
renouvelé.
Le
13juin1995
le président
Jacques Chirac rompt le moratoire et ordonne la
réalisation d'une dernière campagne d'essais nucléaires dans
le Pacifique. Cette ultime campagne a pour but de compléter
les données scientifiques et techniques pour passer
définitivement à la
simulation.
Opposition de Greenpeace aux essais nucléaires[modifier]
L'ensemble de la communauté
antinucléaire française s'est opposée aux essais
nucléaires. Au niveau international, l'organisation
Greenpeace
lança une campagne en avril
1972, quand
David
McTaggart et un équipage de cinq hommes appareillent sur
un ketch de 12 mètres
baptisé Véga. La
Marine nationale finit par aborder le navire,
l'obligeant à accoster à Moruroa. L'équipe du Véga n'a pu
que retarder l'essai sans l'empêcher.
En 1973,
Greenpeace envoie un voilier, le Fri, qui se
fait intercepter par la Marine nationale au large de
Moruroa. À bord on compte notamment le général
de Bollardière, le prêtre
Jean
Toulat, l'écrivain
Jean-Marie Muller et
Brice
Lalonde. Le Vega est de nouveau intercepté et
arraisonné par la Marine nationale dans la zone interdite.
En juillet
1985,
Greenpeace envoie son navire-amiral, le
Rainbow Warrior, pénétrer à plusieurs reprises dans
la zone militaire interdite. La
DGSE envoie une équipe de nageurs de combats couler le
bateau dans la baie d'Auckland.
L'opération fait un mort chez Greenpeace et déclenche un
scandale international.
En 1995, suite à l'annonce de la reprise des essais
nucléaires, Greenpeace dépêche à deux reprises son navire
amiral à Moruroa. Il sera à chaque fois arraisonné par les
nageurs de combat du
commando Hubert. Lors de ces deux tentatives, des
groupes de zodiacs parviennent toutefois à pénétrer dans le
lagon.
Démantèlement du Centre d'Expérimentations du Pacifique[modifier]
Depuis janvier
1994, dans
le cadre de la Conférence du désarmement des Nations unies,
des négociations ont été conduites en vue de la conclusion
du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires. En
1994, le
président François Mitterrand décide le développement du
programme Simulation par la Direction des applications
militaires du
CEA. Ce programme doit permettre à la France de garantir
la sûreté et la fiabilité des armes de la dissuasion, fondé
sur le calcul. Il est financé par le ministère de la Défense
et doit durer 15 ans.
En mars 1996,
la France signe les protocoles du
traité de Rarotonga (création d’une zone dénucléarisée
dans le Pacifique Sud).
Les mesures de radioactivité sur une zone surveillée ou
supposée contaminée sont effectuées en
becquerel
(ou, pour des mesures anciennes, en
picocurie).
Cependant, la présence de radioactivité (même à des
niveaux élevés) n'a pas nécessairement de conséquence
notable sur la santé
[réf. souhaitée].
Pour évaluer ces conséquences, il faut tenir compte de
l'énergie et de la nature des rayonnements émis, et surtout
de la durée de l'irradiation et de la manière dont elle
atteint le corps. Dans les procédures de diagnostic médical,
pour mesurer la
dose
efficace qui résulte de ce calcul, l'unité utilisée est
le sievert
(Sv), anciennement le
rem. Seules des données en sievert permettent de
discuter d'un impact sanitaire éventuel.
L'effet des
faibles doses d'irradiation (inférieures à 10mSv,
soit un
rem) est conjoncturel et polémique (de nombreuses
publications[6]
identifient même un effet d'hormèse
positif pour des expositions de cet ordre). La limite
autorisée pour les professionnels exposés, en France,
est de 20 mSv sur douze mois glissants par personne. Au
moment des essais, la limite adoptée par les autorités
pour la population était de 0.5 rem/an, soit 50
mSv/an/personne[7].
La limite autorisée en France dans les années 2000
pour l'exposition de la population aux rayonnements
artificiels est de 1 mSv/an/personne.
L'ensemble des règles et des pratiques de surveillance
radiologiques des personnels, des populations et de
l'environnement était déterminé par la Commission
Consultative de Sécurité (CCS) créée en 1958[8].
Pendant la durée des essais, la France s'est
conformée en permanence aux recommandations des
organisations internationales compétentes, en
particulier celles émises par la
Commission Internationale de Protection Radiologique
(CIPR), recommandations reprises dans la réglementation
européenne (J0 des 20 février 1959, 9 juillet 1962 et 2
juin 1965) puis nationale (JO du 20 juin 1966)[8].
Les personnes pouvant être soumises aux effets de la
radioactivité générée par les essais étaient classées en
deux catégories : la première : le personnel directement
lié aux essais, le personnel des armées, le personnel du
CEA et des entreprises, les travailleurs employés sur
les sites ; la deuxième : les populations voisines du
champ de tir[8].
Pour les populations, la dose maximale admissible
annuelle était fixée par la CCS à 15 mSv en 1960 puis 5 mSv
à partir de 1961[8].
Quatre essais souterrains sur treize n'ont pas été
totalement contenus ou confinés :
Béryl, Améthyste, Rubis et Jade. Les deux premiers cités
ont entraîné une sortie de laves radioactives. Dans les deux
autres cas, les sorties limitées à des radioéléments gazeux
ou volatils n'ont pas provoqué d'expositions significatives
au plan de la santé du personnel et des populations[8].
Les essais Béryl et Améthyste ont conduit à une
irradiation dépassant le seuil réglementaire actuel pour le
public. Des conséquences sanitaires sont envisageables pour
la quinzaine de personnes fortement contaminées (à plus de
100 mSv) par l'essai Beryl, mais les conséquences attendues
sont trop faibles pour être identifiables statistiquement.
Contaminations sur Moruroa et Fangataufa[modifier]
Sur les 52 750 personnes affectées sur l’ensemble des
sites pendant les essais atmosphériques, 3 425 personnes
(6,5 %) ont reçu des doses mesurables[10].
Au total, les doses collectives relevées s’élèvent à 8,9
homme.Sv[10].
Le nombre de doses ayant dépassé la « norme annuelle
travailleur » de 50 mSv s’est élevé à sept[10].
Dans quatre cas il s’agissait des pilotes d’avions chargés
des pénétrations dans le nuage radioactif consécutif au tir
pour des doses de 180 mSv, 120 mSv, 60 mSv et 51 mSv, ce qui
les situe dans le domaine des expositions exceptionnelles
concertées, la première étant légèrement supérieure à la
limite. Dans deux autres cas, il s’agissait d’activités
extérieures aux essais nucléaires avec deux médecins ayant
eu une exposition lors d’examens radiologiques (60 et 54
mSv).
La plupart des autres personnels classés catégorie A a
reçu dans sa majeure partie des doses inférieures à la norme
« personnes du public » (soit 5 mSv). 55 personnes ont
atteint la valeur de 15 mSv[10].
Le groupe le moins exposé était constitué par les
Polynésiens recrutés localement. Ainsi, pour un effectif de
4 701, on a relevé 4 461 doses nulles (95 %) et 240 (5 %)
doses de 0,20 à 5 mSv, aucune n’atteignant ce seuil[10].
Une étude épidémiologique a été réalisée sur les vétérans
du CEP, qui ne met pas en évidence de surmortalité, que ce
soit toutes causes confondues, par cancer, ou pour des
pathologies spécifiques potentiellement liées à l’exposition
aux radiations. Une sous-mortalité est au contraire observée[11].
Le rapport d'une commission d'enquête publié en février
2006, montre
que chacun des essais de
1966 et
1967 a
provoqué des
retombées radioactives sur les archipels habités de la
Polynésie française; même
Tahiti
aurait été touché le 17 juillet
1974 par
l'essai centaure (avec des taux de
radioactivité de six à sept fois supérieures à la
normale)[12].
De plus de nombreux récifs coralliens ont été touchés. Une
étude de l'INSERM
montre qu'il existerait une relation statistique entre le
risque de cancers de la
thyroïde
et la dose totale de radiations reçues à la thyroïde du fait
des 46 essais nucléaires atmosphériques en Polynésie[13].
Bilan des doses reçues par les populations des
îles et atolls les plus exposés pour les essais dont les
retombées ont été les plus importantes[14].
L'impact mesuré n'a que rarement dépassé la limite
réglementaire d'exposition de 1mSv, et même les plus fortes
expositions (celles des
Îles
Gambier en 1966) restent largement inférieure au niveau
(100 mSv) où des conséquences sanitaires sont
statistiquement confirmées.
Les doses maximales reçues par les populations des îles
et atolls les plus exposés, pour les essais dont les
retombées ont été les plus importantes, ont généralement été
inférieures à 10
mSv. Des valeurs maximales plus importantes ont été
calculées pour les doses
thyroïde
des enfants, allant jusqu'à 80 mSv aux Gambiers pour l'essai
Aldebaran de 1966. L'état actuel des connaissances montre
que ces niveaux de dose ne devraient pas conduire à
l'apparition d'un nombre décelable de cancers de la thyroïde
en excès dans les populations vivant en Polynésie[17].
Le bilan de la surveillance de la radioactivité en
Polynésie française effectué en 2008 a constaté un état
radiologique de l’environnement stable et des niveaux de
radioactivité très bas (inférieure à 5
μSv.an-1), soit moins de 1 % de la dose associée à
l’irradiation naturelle en Polynésie (environ 1 000
μSv.an-1)[18].
Revendications associatives et victimes civiles[modifier]
Suite à plusieurs affaires judiciaires, la
loi du 5 janvier 2010 encadre l'indemnisation par l'État
du préjudice subi par certaines personnes atteintes de
maladies radio-induites dues aux essais nucléaires français
[20].
L'allemand
Roland Emmerich, connu pour ses opinions politiques
écologistes et anti-nucléaire, en réponse à la reprise des
essais nucléaires dans le Pacifique en 1995 par
Jacques Chirac, a réalisé en
1997
Godzilla où un
lézard se
métamorphosait à la suite d'essais nucléaires français à
Moruroa.
Un reportage, intitulé
Cancer du Tropique, sur les explosions nucléaires
françaises dans le Pacifique a été diffusé en 2006 (réalisé
par Sophie Bontemps).
Le 11 avril 2008 fut diffusé, dans l'émission
Thalassa sur
France 3,
un autre reportage, intitulé Les Gambiers sous le vent
nucléaire.
↑ Irwin M. Wall,
France, the United States, and the Algerian War,
éd. University of California Press, Berkeley, 2001,
p. 158(ISBN
0520225341)
↑ Peter Feaver et
Peter Stein, Assuring Control of Nuclear Weapons:
The Evolution of Permissive Action Links, CSIA
Occasional Paper #2, Lanham, MD: University Press of
America, 1987
↑ Bernard
Dumortier, Atolls de l'atome : Mururoa &
Fangataufa, Marine Éditions, Rennes, 2004
(ISBN
2-915379-11-4) dont une version
abrégée est à [lire
en ligne [archive]]
↑ Paul Benkimoun
,« Les essais nucléaires polynésiens responsables de
cancers thyroïdiens » dans Le
Monde du 03/08/2006.
↑ D'après La
dimension radiologique des essais nucléaires
français en Polynésie (Ministère de la Défense,
ISBN 2-11-096780-3), p. 293.
↑ Estimation faite
au moment des essais par le SMSR (Service mixte de
sécurité radiologique).
↑ rapport du
Comité Consultatif International (CCI) sur la
situation radiologique des atolls de Mururoa et
Fangataufa publié en 1998 - Cité par le rapport
Bataille de 2001.
Les rayons gamma sont produits par des processus
nucléaires énergétiques au cœur des
noyaux atomiques.
Rayon gamma est le nom donné au
rayonnement électromagnétique produit par la
désintégration des
noyaux atomiques ou par des phénomènes subatomiques
comme l'annihilation d'une paire
électron-positron.
Ils ont une énergie qui varie dans une plage allant de la
centaine à plusieurs centaines de GeV.
La découverte des rayons gamma est due à
Paul
Villard, chimiste français (1860-1934).
Les rayons gamma sont plus pénétrants que les
rayonnements
alpha et les
bêta, mais sont moins
ionisants. Ils sont de même nature que les
rayons X mais sont d'origine différente. Les rayons
gamma sont produits par des transitions nucléaires tandis
que les rayons X sont produits par des
transitions électroniques provoquées en général par la
collision d'un électron avec un
atome, à
haute vitesse. Comme il est possible pour certaines
transitions électroniques d'être plus énergétiques que des
transitions nucléaires, il existe un certain chevauchement
entre les rayons X de haute énergie et les rayons gamma de
faible énergie.
Le blindage contre les rayons gamma requiert des grandes
quantités de
matière. Par exemple un blindage qui réduit de
50 % l'intensité de
rayons gamma de 1 MeV nécessite 1 cm de
plomb, 6 cm
de béton ou
9 cm de terre. Aucune epaisseur de plomb n'arrête à 100% les
rayons gamma. La formule d'attenuation d'un pourcentage de
X%( inférieur à 1), correspond a une epaisseur E (en cm),
selon la formule: E=[Ln(1/1-X)]/µ (Ln, log népérien)ou
µ=0,693147 (coeff. d'absorption du plomb, pour les Rayons
gamma. Pour éliminer 99%, il faut 6,6CM. Pour 99,99% 13cm.
Pour99,9999% 19,9cm (ce qui attenue l'energie des gamma de
10^6 (un million de fois moins). Plus le Z atomique est
élevé, plus l'attenuation est forte. Pour le plomb Z=82.
Pour les blingage au béton, selon la même formule, avec
µ=0,1155. Il faut 19,9cm de béton pour éliminer 90% des
radiations gamma. 99,6 cm pour 99,999%. 1,20 m pour
99,9999%. 1,30m pour 99,99999% (radiations gamma divisées
par 10 millions).
Les sources cosmiques du rayonnement gamma[modifier]
Les sources de rayonnement gamma dans l'univers sont
connues depuis 1948 mais n'ont été observées que depuis le
début des années 1960. En effet les
photons gamma sont presque complètement arrêtés par
l'atmosphère terrestre. Les premières observations
astronomiques ont été faites à partir de
ballons-sondes, de
fusées-sondes (temps d'observations très courts). Ils
sont aujourd'hui observés par des
télescopes spatiaux spécialisés et pour les rayonnements
gamma les plus énergétiques par des observatoires terrestres
qui les étudient indirectement en observant la
cascade électromagnétique générée par l'effet
Čerenkov. Le rayonnement gamma de source cosmique
résulte des événements les plus violents de l'univers : jets
relativistes produits par des
trous noirs supermassifs (blazars),
sursauts gamma,etc. L'énergie des photons gamma émis
peut atteindre des centaines de
GeV.
Illustration de la Crête de Tavernier qui se
caractérise par l'accroissement de la dose
d'irradiation de certains rayonnements, dont les
rayons gamma, dans l'organisme avant sa
décroissance exponentielle
En passant par la matière, les rayons gamma sont absorbés
d'une manière exponentielle :
Ici :
μ = nσ est le coefficient d'absorption,
mesuré en cm-1;
n le nombre d'atomes par cm3 dans
la matière ;
σ la
section efficace d'absorption en cm2 est
donnée pour un couple rayonnement-matière
caractérisé par l'énergie du faisceau incident et
la nature chimique du matériau cible (son numéro
atomique Z, au premier ordre) ;
et d l'épaisseur du matériau en cm.
En pénétrant une substance, telle la matière vivante, la
dose d'irradiation par les rayons gamma passe d'abord par un
maximum ou "Crête de Tavernier", du nom du physicien belge
Guy
Tavernier qui découvrit ce phénomène en 1948, avant de
décroître exponentiellement avec la profondeur. Ce maximum
se situe à environ 1 cm de profondeur pour les rayons gamma
et l'intensité de ce rayonnement gamma est fort dépendant de
la longueur de diffusion valable pour la substance pénétrée.
Le coefficient d'absorption total de l'aluminium
pour les rayons gamma, et les contributions des
trois effets. Ici, l'effet Compton domine.
Le coefficient d'absorption total du plomb pour
les rayons gamma, et les contributions des trois
effets. Ici, l'effet photoélectrique domine pour
l'énergie basse, et la production des paires
au-dessus de 5 MeV.
Les rayons gamma interagissent avec la matière via trois
mécanismes principaux :
Dans l'effet
photoélectrique, un
photon
gamma interagit avec la matière en transférant l'intégralité
de son énergie à un
électron d'orbitale qui est alors éjecté de l'atome
auquel il était lié. L'énergie
cinétique de ce photo-électron est égale à
l'énergie du photon gamma moins l'énergie
de liaison de l'électron. L'effet photoélectrique est
supposé être le mécanisme principal de transfert d'énergie
des rayons X et des rayons gamma d'énergie inférieure à 50
keV, mais est beaucoup moins important à plus hautes
énergies. Sa plage d'énergie dépend du numéro atomique.
Dans le cas de la
diffusion Compton, le photon gamma possède une énergie
plus que suffisante pour arracher un électron d'orbitale ;
l'énergie restante est réémise sous forme d'un nouveau
photon gamma de moindre énergie et dont la direction
d'émission est différente de la direction incidente du
photon gamma d'origine. L'efficacité de la diffusion Compton
diminue avec l'augmentation de l'énergie des photons ; on
pense que c'est le principal mécanisme d'absorption des
rayons gamma dans la gamme d'énergie entre 100 keV et 10
MeV, qui est celle qui inclut la plus grande part de
radiations gamma provenant d'une
explosion nucléaire. La diffusion Compton est
relativement indépendante du
numéro atomique de la matière absorbant les photons
gamma.
En interagissant avec la
force de Coulomb au voisinage d'un noyau atomique,
l'énergie du photon gamma incident peut spontanément être
convertie en
masse sous la forme d'une paire
électron-positron.
La production d'une telle paire nécessite une énergie
supérieure à la
masse au repos des particules qui la composent, soit
1,022 MeV : l'énergie excédentaire est transférée sous forme
d'énergie cinétique à la paire formée ainsi qu'au noyau de
l'atome. L'électron produit, qui est souvent appelé
électron secondaire, est hautement ionisant. Quant au
positron, très ionisant aussi, il possède une très courte
durée de vie dans la matière : 10-8 seconde, car
dès qu'il est à peu près arrêté, il se combine avec un autre
électron ; la masse totale de ces deux particules est alors
convertie en deux photons gamma de 0,511 MeV chacun.
Les électrons (positrons) produits par ces trois
processus, produisent beaucoup d'ionisations,
qui les ralentissent jusqu'à la fin de leur parcours, où les
positrons s'annihilent.
Les rayons gamma provenant de
retombées radioactives seraient probablement le plus
grand danger dans le cas d'une
guerre nucléaire. Si les rayons gamma sont moins
ionisants que les rayons alpha ou bêta, ils demandent des
épaisseurs de blindage beaucoup plus importantes pour s'en
protéger (de l'ordre de quelques mètres d'épaisseur de béton
armé). Ils peuvent produire des dégâts similaires à ceux
produits par les
rayons X et les autres rayonnements ionisants, tels que
brûlures (effet déterministe),
cancers et
mutations génétiques (effets stochastiques).
On appelle réaction nucléaire le processus entraînant une
modification du noyau des atomes.
Les atomes qui constituent la matière sont en général stables,
mais certains d’ entre eux se transforment spontanément en émettant
des rayonnements qui emportent de l’énergie. C’est ce qu’on appelle
la radioactivité.
Les noyaux stables, existant dans la nature,
peuvent être transformés en noyaux instables, donc radioactifs, par
une réaction nucléaire provoquée (ou artificielle ).
Cette réaction nucléaire consiste à bombarder des
éléments naturels par des particules provenant d’un réacteur ou
émises par des sources radioactives.
Le principe de la radioactivité se résume donc à une ionisation
qui peut être soit directe pour les électrons et les particules,
soit indirecte pour les photons et les neutrons.
Une propriété importante de l’émission radioactive, c’est qu’elle
ne peut être arrêtée, ou accélérée, par aucun procédé physique ou
chimique.
On distingue 3 types de rayonnements correspondant à 3 formes de
radioactivité :
Les particules Alpha
La radioactivité alpha se traduit par l'émission d'un noyau
d'hélium (rayons alpha ), édifice particulièrement stable constitué
de 2 protons et de 2 neutrons, appelé particule.
Parcours d'une particule a dans différents
matériaux
substances
Air, 0°C, 76 cm Hg
Eau
Aluminium
Plomb
Énergie cinétique initiale : 1 Mev
0,5 cm
8 µm
3 µm
1 µm
Énergie cinétique initiale : 5 Mev
3,5 cm
45 µm
21 µm
7µm
Les particules Bêta
La radioactivité bêta correspond à la transformation, dans le
noyau soit d'un neutron en proton, radioactivité bêta-, caractérisée
par l'émission d'un électron e- ; soit d'un proton en neutron,
radioactivité bêta+, caractérisée par l'émission d'un anti-électron
ou positron e+; elle ne se manifeste que dans des noyaux radioactifs
produits artificiellement par des réactions nucléaires.
Parcours des électrons dans différents
matériaux.
Substances :
Air, 0°C, 76 cm Hg
Eau
Aluminium
Plomb
Énergie cinétique initiale : 1 MeV
2,9 m
4 mm
1,5 mm
0,35 mm
Énergie cinétique initiale : 5 Mev
10 m
15 mm
5,5 mm
1,3 mm
Les photons gamma
La radioactivité gamma à la différence des 2 précédentes, n'est
pas liée à une transmutation du noyau. Elle se produit par
l'émission d'un rayonnement électromagnétique, comme la lumière
visible ou les rayons X mais plus énergétique. Cette radioactivité
peut se manifester seule ou en accompagnant la radioactivité alpha
ou bêta
Demi épaisseur pour des photons d'énergie
1 MeV
Substance absorbante
Air 0°C,76 cm Hg
Eau ou tissu vivant.
Béton
Plomb
Demi-épaisseur
150 m
15 cm
6 cm
1,5 cm
Quelques épaisseurs de demie absorption
pour les photons g en fonction de l'énergie.
Énergie cinétique (MeV)
Plomb(cm)
Béton(cm)
Eau(cm)
0,5
0,18
4
12
5
18
8
20
Les neutrons
Ces particules neutres, possèdent une masse et n'ont pas d'action
électromagnétique. Elles n'agissent sur les noyaux que par
interaction forte. Le pouvoir de pénétration de ces rayonnements est
très puissant et très agressif pour le corps humain.
Ainsi, lors d'une explosion nucléaire, la propagation de ces
particules couvre de un à plusieurs km.
L’exposition de l’organisme à ces rayonnements peut entraîner les
conséquences suivantes :
- Rayonnement alpha : risque de contamination externe sans
irradiation. Risque éventuel de contamination et d’irradiation
internes.
- Rayonnement bêta : faible risque d’irradiation externe.
Risques de contamination externe, de contamination et
d’irradiation internes.
- Rayonnement gamma : risques de contamination et
d’irradiation externe et interne. Les activités employées étant
en général faibles, le risque d’exposition externe l’est
également à l’exception de la manipulation d’activités
importantes, d’émetteurs gamma ou bêta, d’énergie élevée.
Cette illustration reflète les pouvoirs pénétrants des
différentes particules :
Dans le domaine de la radioactivité, il existe trois mesures
différentes qui répondent chacune à un aspect bien précis de la
radioactivité.
Ainsi, l’unité de mesure de la radioactivité est le becquerel.
Il correspond à une désintégration ou une transformation d’un atome
par seconde.
On utilise également le curie. (1curie = 37 milliards de
becquerel ) qui correspond au nombre de noyaux qui se désintègrent
dans un gramme de radium par seconde. Il correspond à l’ancien
système (voir dans le tableau et sur le schéma un peu plus bas ). La
mesure de la quantité d’irradiation reçue ou dose absorbée par une
personne s’exprime en gray ou en rad. (1gray = 100rads
)
A dose équivalente, l’effet produit par les divers rayonnements
sur une personne varie selon leur nature et celle des organes
exposés. Il se mesure en sievert ou en rem. (1sievert
= 100rems). C’est l’équivalent de dose efficace.
Ce schéma de comparaison permet de situer clairement la relation
entre les trois mesures :
Les unités de mesure
Grandeur mesurée
Définition Ancien Système
Définition Système International
Activité
CURIE (Ci)
1Bq = 27.10-12Ci
BECQUEREL (Bq)
1 désintégration/s
Dose absorbée : Quantité d'énergie reçue par l'unité
de masse irradiée
RAD
1RAD = 0.01 Gy
GRAY (Gy)
Equivalent de dose : Effet des rayonnements sur
l'organisme
Nous sommes constamment soumis à une irradiation naturelle, dite
"de base" qui provient principalement
- des rayonnements cosmiques du soleil (9 %)
- de la radioactivité de l'écorce terrestre (12 %)
- du radon qui est un gaz très présent dans les régions granitiques
( 40 %)
- de la radioactivité naturelle du corps humain.
A cette radioactivité naturelle vient s’ajouter la radioactivité
dite artificielle que provient :
-des examens radiologiques (30 %)
-De sources diverses telles que les retombées atmosphériques
(causées globalement par des essais aériens et par Tchernobyl ), les
écrans de télévision et d’ordinateur. (L’ensemble correspond à
environ 3 %)
PROTECTIONS CONTRE LES RAYONNEMENTS
IL faut d'abord se protéger d'une irradiation émise par une
source extérieure au corps. L'irradiation est dangereuse seulement
pendant le temps d'exposition. La contamination est plus sournoise :
- Elle peut être extérieure, par dépôt de matière
radioactive sur les vêtements ou la peau.
- Elle peut être internepar ingestion ou inhalation de
matières radioactives. La contamination se prolonge alors tant que
la substance est présente.
Ce sont les effets observés lorsque des radiations ionisantes
interagissent avec le tissu vivant en transférant leur énergie aux
molécules organiques. La gravité de ces effets dépend du type de
radiation (alpha, bêta, gamma ), de la dose absorbée, mais aussi du
taux d’absorption et de la radio sensitivité des tissus concernés.
Les effets biologiques d’une irradiation rapide sont très différents
de ceux d’une irradiation longue. Les premiers entraînent une mort
cellulaire et se manifestent en quelques heures, jours ou semaines.
Les autres sont mieux tolérés car une partie des lésions sont
réparée. Cependant, des doses de radiation trop faibles pour
détruire les cellules peuvent néanmoins provoquer des modifications
cellulaires dont les conséquences apparaissent au bout de plusieurs
années.
EFFETS AIGUS
Les fortes doses de radiations provoquent des lésions
caractéristiques. Des doses de plus de 50 grays endommagent
gravement le système vasculaire provoquant des oeudèmes cérébraux
qui se traduit par un état de choc et des perturbations
neurologiques. La mort survient en 48 heures. Des doses de 10 grays
à 40 grays provoquent des troubles vasculaires moins graves. La mort
survient en une dizaine de jours à cause du déséquilibre affectant
la moelle osseuse, par effondrement des défenses immunitaires. Des
doses de 5 à 15 grays entraînent la destruction de la moelle osseuse
provoquant des infections et des hémorragies. La mort peut survenir
4 à 5 semaines après l’exposition. A l’heure actuelle ; seuls les
effets à faible dose peuvent être traités efficacement. En l’absence
de traitement, la moitié des personnes ayant reçu de 3 à 5 grays
sont condamnées.
Les conséquences de la mortalité cellulaires interviennent quand
un grand nombre de cellules du même tissus sont détruites. Les
effets précoces se manifestent quelques jours à quelques semaines
après l’irradiation de tissus se renouvelant rapidement.
- La mort des cellules de la peau provoquant des brûlures
radiologiques avec pertes de cheveux et de poils. Les premiers
signes sont constatés dès que la dose dépasse 5 grays. Le pronostic
dépendra comme pour toute brûlure de la profondeur et de l’étendue,
on parle d'erythème. Autour de 20 grays, on observe des
desquamations humides (affection de la peau avec apparition de
vésicules) et arrivé à 50 grays on observe des nécroses.
- L’atteinte des cellules du sang conduit à l’aplasie médullaire,
qui correspond à la destruction des éléments figurés du sang (
globules blancs, globules rouges et plaquettes ). Les premiers
signes sont notés au-delà de 1 gray.
- L’atteinte des cellules de l’intestin entraîne une forte
diarrhée avec déshydratation au-delà de 7 grays. Lorsqu’une quantité
importante d’iode radioactif est incorporée dans l’organisme, l’iode
se fixe préférentiellement dans les cellules thyroïdiennes.
Conséquences des mutations d’ADN (effets aléatoires)
Les effets biologiques cités précédemment résultent en majorité
de modifications chimiques du matériel génétique de la cellule,
modifications qui sont classées en 4 catégories (schéma) :
- effet direct avec excitation, c’est-à-dire une ionisation
du substrat avec un électron capturé par les bases azotées ;
- effet indirect avec radiolyse de l’eau et apport d’oxygène ;
- cassure d’une chaîne dans l’ADN.
Ce sont des effets aléatoires découverts en partie par le
généticien Muller en 1928.
Les conséquences des mutations de l’ADN conduisent parfois au
développement d’un cancer. Cet effet apparaît plusieurs années à
dizaines d’années après l’irradiation et le cancer se développe chez
un petit nombre de personnes dans une population irradiée. Cet effet
survenant de manière aléatoire est appelé stochastique.
Cependant rien ne permet de différencier les cancers radio induits
des cancers d’autres origines. La gravité n’est pas fonction
de la dose, seule leur fréquence en dépend. Ils
peuvent être observés à dose très faible. Pourtant, chez l’homme, un
excès de cancer n’a été constaté selon les sources qu’à des doses
supérieures à 0,05 ou 0,2 Gy.
L’événement initiateur du cancer se produit au niveau de l’ADN.
Selon l’apport d’énergie au cours de l’ionisation avec des
électrons, la molécule d’ADN peut subir différents types de dommages
et se casser en un ou plusieurs endroits. Des mécanismes
enzymatiques de réparation sont alors capables de rétablir
l’intégrité de la molécule. Leur efficacité dépend de la densité des
lésions ainsi que de leur nature. Un contrôle cellulaire permet
d’augmenter le nombre d’enzymes de réparation mais aussi de la durée
de leur intervention. Il agit par l’induction de gènes de réparation
et l’arrêt du cycle de division cellulaire. Récemment, un autre
mécanisme a été mis en évidence : la cellule fortement lésée peut
provoquer sa propre mort en activant des gènes suicides. C’est la
mort programmée ou apoptose. Si la liaison a échappé à tous ces
mécanismes, elle conduit à unemutation irréversible
qui est fixée dans le génome, après division de la cellule touchée.
Un seul événement est insuffisant pour entraîner un cancer. D’autres
facteurs (génétiques, environnementaux) favorisent la multiplication
des cellules mutées et l’acquisition de nouvelles mutations menant
au cancer.
La capacité de division de la cellule mutée dépend de la nature
du tissu. Le tissu à l’origine des cellules sanguines est constitué
de cellules qui se multiplient en permanence. Une cellule mutée
mènera rapidement par division d’une population de cellules
identiques mutées, un clone. Si la cellule souche de l’ensemble de
ces tissus est touchée, le clone peut mener à une leucémie aiguë,
dit leucémie aiguë lymphoïde (LAL). Les leucémies apparaissent
parfois assez tôt, dès 2 ans après l’irradiation.
Les cellules du poumon se renouvellent peu et lentement. Une
cellule mutée n’est pas menée à se diviser dans les conditions
physiologiques normales. Si la mortalité cellulaire est forte, des
mécanismes de compensation induisent la multiplication des cellules
résiduelles, qu’elles soient intactes ou mutées, augmentant ainsi la
probabilité d’obtenir des clones. La mutation des cellules souches
bronchiques est susceptible d’être le point de départ de la plupart
des types de cancers pulmonaires. Ces tumeurs apparaissent
tardivement,plus de dix ans après l’irradiation. La
mortalité cellulaire peut être d’origine radiologique mais d’autres
facteurs environnementaux, dont le plus important est le tabac,
conduisent à une destruction cellulaire et favorisent de ce fait
l’émergence de clones.
La fonction thyroïdienne, importante à tout âge, est encore plus
sollicitée chez l’enfant que chez l’adulte. L’incorporation d’iode
radioactif chez l’enfant conduit à une plus grande probabilité de
former des clones mutés. Que l’irradiation soit externe ou interne,
un excès de cancers thyroïdiens est observé chez le sujet jeune.
Les effets héréditaires, quelle qu'en soit l'origine, sont dus à
une mutation dans une cellule reproductrice, ovule chez la femme et
spermatozoïdes de chez l'homme, suivi de la formation d'un oeuf
fécondé donnant naissance à un enfant porteur de la mutation. Parmi
les mutations créées par les rayonnements, certains concernent des
caractères " dominants " c'est à dire devant s'exprimer dès la
première génération, même lorsqu'un seul géniteur est atteint,
tandis que d'autres peuvent affecter des caractères " récessifs ",
qui ne s'expriment que lorsqu'ils se trouvent en double dans la
cellule de l'embryon. Autrement dit, les chromosomes étant par
paires, dont l'un des éléments provient de la mère et l'autre du
père, il faut qu'il y ait réunion fortuite de deux mutations portant
sur des caractères se correspondant pour que l'anomalie devienne
visible. Une cellule mutée a une faible probabilité d'être fécondée.
Par ailleurs, la viabilité de l'embryon est soumise naturellement à
une forte sélection. La combinaison de ces deux systèmes de
protection fait qu'un excès d'effets héréditaires radio induits n'a
jamais été constaté, même dans des populations qui ont montré un
excès de cancers comme chez les survivants des bombardements
d'Hiroshima et de Nagasaki au Japon. Les effets de la radioactivité
sont donc très variés et pour certains, irréversibles. Cependant,
que ce soit une simple brûlure de la peau due à la destruction de
certaines cellules à un cancer du poumon ou de la thyroïde, tous ces
effets demandent une absorption extrêmement importante de radiation.
Lorsqu’une quantité importante d’iode radioactif est incorporée
dans l’organisme, l’iode se fixe préférentiellement dans les
cellules thyroïdiennes. La mort de ces cellules qui en résulte
diminue la capacité de fonctionnement de la glande et se traduit par
une hypothyroïdie. La dose responsable d’une hypothyroïdie est liée
au fonctionnement de la thyroïde, la dose seuil est d’environ 10 Gy.
Ces effets sont réversibles s’il reste suffisamment de cellules
pour reconstituer le tissu. Des traitements appropriés favorisent
cette régénération.
Les effets tardifs surviennent plusieurs années à dizaines
d’années après l’irradiation de tissus se renouvelant plus
lentement. Ce sont par exemple la fibrose radio-induite et la
cataracte. Le tissu conjonctif qui forme la structure des organes et
leur apporte les vaisseaux sanguins et les nerfs est remplacé par un
tissu très dense, rigide, qui n’assure plus sa fonction de
nutrition. La fibrose radio-induite peut atteindre tous les
organes : peau, poumons, etc. Les premiers signes sont observés
au-delà de 12 Gy. La cataracte due à l’opacification du cristallin
est susceptible de se manifester si l’oeil est touché directement
par l’irradiation. Il n’y a pas de réversibilité spontanée, le
traitement est palliatif pour la cataracte.